Elle a été quasiment divisée par deux depuis le record de 10,6% atteint en octobre 2022 quand les effets de la guerre en Ukraine sur les prix du gaz et du pétrole se faisaient sentir à plein.
Conséquence: les demandes de crédits chutent, avec pour effet une baisse de la demande de biens et services. D'où un ralentissement des prix mais aussi un coup de frein à la croissance, qui inquiète de plus en plus les responsables politiques.
La zone euro est tombée en légère récession l'hiver dernier et la croissance économique s'annonce faible sur l'année 2023, autour de 1%, selon les dernières prévisions officielles.
En juin, l'indice des prix a pu se replier grâce à une chute des tarifs de l'énergie de 5,6% sur un an.
La principale contribution à l'inflation vient désormais des tarifs de l'alimentation (y compris alcool et tabac), qui ont encore flambé de 11,7% en glissement annuel en juin, en ralentissement tout de même par rapport à mai (+12,5%).
De même, la hausse des prix des biens industriels (hors énergie) a été moindre en juin (+5,5% après 5,8% en mai).
Le renchérissement des tarifs des services s'est en revanche accéléré à 5,4%, après 5% en mai.
Si l'inflation globale a reculé, l'inflation sous-jacente, plus représentative car corrigée des prix très volatils de l'énergie et de l'alimentation, a elle légèrement augmenté. Elle est passée de 5,3% sur un an en mai, à 5,4% en juin. Or c'est cet indicateur qui sert de référence aux banquiers centraux.
Des pénuries de main-d'oeuvre sont constatées dans de nombreux secteurs.
La hausse des prix à la consommation a reculé de 0,7 point en France, pour s'établir à 5,3% sur un an. En revanche l'inflation s'est de nouveau accélérée en Allemagne à 6,8% (+0,5 point par rapport à mai).
Parmi les 20 pays partageant la monnaie unique, le Luxembourg (1%), la Belgique (1,6%) et l'Espagne (1,6%) ont connu en juin les taux d'inflation les plus faibles, selon Eurostat. Le le plus élevé a été enregistré en Slovaquie (11,3%).