Crédit photo: JOSEPH EID / AFP
L'ONU s'est dite lundi préoccupée par des combats et une coupure des télécommunications à Benghazi, la grande ville de l'est de la Libye contrôlée par le camp de l'homme fort Khalifa Haftar.
Les réseaux de télécommunications sont coupés depuis vendredi à Benghazi où des combats ont éclaté le même jour dans le quartier résidentiel de Salmani entre les forces du maréchal Haftar et un groupe loyal à un rival, le colonel al-Mahdi al-Barghathi, retourné dans sa ville après des années d'exil, selon des médias et des informations partagées sur les réseaux sociaux.
Le colonel al-Barghathi et plusieurs de ses proches, qualifiés par les médias pro-Haftar de
, ont été arrêtés et conduits dans un lieu inconnu, selon les mêmes sources.
Ces informations n'ont pas pu être confirmées de sources indépendantes dans l'immédiat.
Ces violences ont eu lieu un mois après des inondations qui ont fait plus de 4.000 morts dans l'est de la Libye, notamment dans la ville de Derna, suscitant une grogne populaire contre les autorités.
Dans un communiqué, la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) s'est dite
"préoccupée par les affrontements armés à Benghazi qui ont fait des victimes parmi les civils, selon des informations non authentifiées"
, rappelant
"à toutes les parties leurs obligations de protéger les civils".
Les autorités de l'Est doivent
"rétablir d'urgence les télécommunications à Benghazi, coupées lorsque les affrontements ont éclaté"
, a ajouté la Manul.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi tué lors d'une révolte populaire en 2011, par une coalition internationale menée par la France, la Libye, minée par les violences fratricides et la division, est gouvernée par deux exécutifs rivaux: l'un à Tripoli (ouest), dirigé par Abdelhamid Dbeibah et reconnu par l'ONU, l'autre dans l'Est, incarné par le Parlement et affilié au camp du maréchal Haftar, dont le fief est à Benghazi.
M. Dbeibah a demandé lundi au procureur général d'ouvrir
"une enquête complète et transparente"
sur les évènements
de Benghazi pour que
"ceux qui mettent en danger la vie des civils et la paix sociale"
rendent des comptes.
Il a dénoncé les
"affrontements armés dans un quartier résidentiel"
et
"la coupure délibérée et totale de tous les réseaux de communication (...), isolant la deuxième plus grande ville libyenne du reste du monde".
#Libye
#Afrique
#telecom
#sabotage
#conflit
#ONU