L'ex-Premier ministre pakistanais Imran Khan, incarcéré après être devenu la bête noire du pouvoir, encourt jusqu'à 14 ans de prison dans un procès pour corruption que son parti et des experts jugent politiquement motivé.
Bien qu'il ait longtemps bénéficié de ses faveurs, l'armée, soupçonnée d'avoir favorisé son élection en 2018, a fini par se retourner contre lui. Éjecté du pouvoir en 2022, Imran Khan s'est attaqué à de hauts responsables militaires, qu'il accuse d'avoir orchestré sa chute et même un attentat contre lui. Il a été incarcéré en août 2023.
Le parti d'Imran Khan, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), a été marginalisé malgré son succès aux dernières législatives.
Considérations politiques
Sur les quatre condamnations déjà prononcées contre lui, deux ont été annulées en appel et les peines des deux autres suspendues.
En novembre, le PTI a affirmé qu'au moins 10 de ses militants avaient été tués lors de manifestations. Le gouvernement, de son côté, a rapporté la mort de cinq membres des forces de sécurité.