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Le Japon va demander la dissolution de l'Église de l'Unification

09:3612/10/2023, Perşembe
AFP
Funérailles de Shinzo à Tokyo, le 27 septembre 2022. Crédit photo: FRANCK ROBICHON / POOL / AFP
Funérailles de Shinzo à Tokyo, le 27 septembre 2022. Crédit photo: FRANCK ROBICHON / POOL / AFP

Le gouvernement japonais a annoncé jeudi vouloir demander la dissolution de l'Eglise de l'Unification, connue comme la secte Moon, à l'issue d'une enquête sur ce groupe religieux, objet d'une attention accrue depuis l'assassinat de l'ancien Premier ministre Shinzo Abe en juillet 2022.

"Nous prévoyons de demander un ordre de dissolution en vertu de la loi sur les organisations religieuses"
, a déclaré le ministre japonais de l'Education Masahito Moriyama devant un groupe d'experts.

Le ministère doit prendre à l'issue de cette réunion avec des experts sa décision finale et pourrait, selon des médias locaux, déposer sa demande de dissolution auprès du tribunal de première instance de Tokyo dès vendredi.


L'homme inculpé pour le meurtre de M. Abe, Tetsuya Yamagami, en voulait à l'Eglise de l'Unification, à laquelle sa mère aurait fait des dons très importants, menant leur famille à la ruine. Le suspect pensait aussi que l'ancien Premier ministre était proche de la secte.


Le groupe a nié tout acte répréhensible, mais de nombreux anciens membres ont critiqué publiquement les pratiques de la secte Moon, accusée d'imposer des objectifs de dons à ses fidèles. Les révélations sur ses liens avec des personnalités politiques de premier plan au Japon ont contribué à faire baisser la cote de popularité du gouvernement de l'actuel dirigeant nippon, Fumio Kishida.


M. Kishida avait ordonné en octobre 2022 l'ouverture d'une enquête gouvernementale sur l'Eglise de l'Unification.

Si la dissolution est prononcée par le tribunal, l'Eglise de l'Unification perdra ses exemptions fiscales sans que cela ne mette cependant un terme à ses activités religieuses.


Selon les médias japonais, seuls deux groupes religieux au Japon ont déjà été visés par un tel ordre, dont l'un est la secte Aum Shinrikyo, qui avait perpétré l'attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995.


M. Yamagami avait été arrêté sur les lieux de l'attentat contre Shinzo Abe, abattu en pleine rue lors d'un événement de campagne électorale à Nara (Ouest du Japon) le 8 juillet 2022.

Il a été inculpé en janvier pour "meurtre et violation de la loi" sur le contrôle des armes et risque la peine de mort s'il est jugé coupable.


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