- 24.11.2024, dimanche
- 07:55
Le président camerounais Paul Biya (à droite) et son épouse Chantal Biya (à gauche) regardent la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 à Paris, le 26 juillet 2024.
Après une série de rumeurs concernant l'état de santé du président Paul Biya, le gouvernement camerounais a dénoncé des "commentaires tendancieux" et assuré, dans un communiqué, que le chef de l'État "se porte bien et rejoindra le Cameroun dans les prochains jours".
"Le gouvernement de la République affirme sans ambages"
que les rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux et dans certains médias à propos du président
"relèvent du fantasme et de la pure imagination de leurs auteurs".
"Le chef de l'État se porte bien et rejoindra le Cameroun dans les tout prochains jours",
précise le communiqué signé par le porte-parole du gouvernement.
La présidence a également tenu à rassurer sur
"l'excellent état de santé du Chef de l'État qui travaille et vaque à ses occupations à Genève, d'où il n'est jamais parti depuis son arrivée en provenance de Pékin".
Ces derniers jours, les interrogations se sont multipliées sur l'absence prolongée du président de la scène publique, après son départ de Pékin début septembre, où il avait assisté au sommet du forum de la coopération Chine-Afrique (FOCAC).
Le chef de l'État n'a pas participé à la dernière Assemblée générale de l'ONU à New York, ni au sommet de la Francophonie à Paris, alimentant les rumeurs, y compris certaines affirmant sa mort, reprises dans divers médias internationaux.
La semaine dernière, Christian Ntimbane, avocat et candidat déclaré à la présidentielle de 2025, a interpellé le directeur de cabinet civil du président dans une lettre ouverte, demandant des explications officielles sur sa
"situation spatiale"
et les
"motifs de son absence prolongée".
À 91 ans, Paul Biya est le plus vieux dirigeant élu en exercice. Il gouverne sans partage le Cameroun depuis plus de 41 ans.
Les rumeurs sur sa santé sont fréquentes: le président n'apparaît que pour de rares discours télévisés, souvent enregistrés et énoncés avec difficulté, ou sur des photos et vidéos familiales, aux côtés de son influente épouse, Chantal.
Ses détracteurs l'accusent de diriger le pays depuis une
"tour d'ivoire"
dans son village natal de Mvomékaa, dans le sud du Cameroun, où il passe la majorité de son temps lorsqu'il n'est pas à Genève, malgré les nombreux défis sécuritaires, économiques et sociaux auxquels le pays fait face.
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