Le gouvernement britannique a réfuté vendredi que la très controversée barge sur laquelle il compte héberger des migrants arrivés illégalement soit une "prison flottante", assurant que les demandeurs d'asile qui y logeront garderaient une certaine liberté de mouvement.
Au nom des promesses réalisées au moment du Brexit et face aux nombreuses arrivées de réfugiés par la Manche, l'exécutif conservateur mené par Rishi Sunak a fait de la lutte contre l'immigration illégale une priorité.
Alors que les premiers migrants doivent y entrer la semaine prochaine, le ministère de l'Intérieur a montré les lieux à la presse, avec des cabines comprenant des lits superposés, des espaces communs pour regarder la télévision, une salle de gym et des ordinateurs à disposition.
Elle a estimé qu'ils ne partiraient probablement pas car leur demande d'asile serait en cours d'examen.
Des activités leur seront proposées, comme jouer au football ou des randonnées dans le Dorset environnant.
L'amarrage de la barge à Portland a été marquée par des manifestations et les projets du gouvernement d'héberger des migrants dans des bases militaires ou d'autres sites se heurtent à l'hostilité des riverains et collectivités concernées.
En 2022, plus de 45.000 migrants ont traversé la Manche, surtout depuis la France, à bord de petites embarcations, un record. Ils sont quelque 14.000 à avoir fait la dangereuse traversée depuis le début de l'année. Au premier trimestre, il s'agissait principalement d'Afghans.