Crédit photo: Stefani Reynolds / AFP
La Zambie, qui a signé un accord préalable en juin afin de restructurer une partie de sa dette, est proche de conclure un protocole d'accord avec ses créanciers, mais celui-ci n'est pas encore tout à fait finalisé, a indiqué jeudi un porte-parole du FMI.
"Une entente sur le protocole d'accord est quasiment finalisée et la signature est attendue prochainement"
, a précisé ce porte-parole de l'institution, dont la directrice générale Kristalina Georgieva avait auparavant annoncé prématurément une signature.
L'accord
, s'était félicitée Mme Georgieva un peu plus tôt lors d'une table ronde à l'occasion des réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, qui se tiennent jusqu'à dimanche à Marrakech (Maroc).
Une source proche du dossier a confirmé à l'AFP que l'accord n'était pas encore finalisé, la signature devant intervenir la semaine prochaine.
Dans le communiqué concluant leurs échanges à Marrakech jeudi, les ministres des Finances du G7 ont appelé à
"la finalisation du protocole d'accord sur la restructuration de la dette de la Zambie aussi rapidement que possible"
.
Il s'agira de la dernière étape venant valider l'accord de principe signé en juin afin de restructurer 6,3 milliards de dollars de dette extérieure, une des conditions énoncées par le FMI dans l'accord détaillant son programme d'aide avec la Zambie, afin de débloquer l'ensemble des déboursements.
"L'ensemble de nos créanciers ont été merveilleux, merci à tous de nous donner cette opportunité"
, a déclaré le ministre des Finances zambien, Situmbeko Musokotwane, qui a rappelé
"combien il est embarrassant de se retrouver en situation de crise de la dette".
Un tel accord
"n'est cependant pas suffisant pour offrir le type de vie que les jeunes Africains veulent vivre,"
a-t-il ajouté, estimant qu'il était nécessaire désormais d'apporter
"une meilleure croissance qui crée des emplois, afin que nous n'ayons plus de jeunes qui tentent de traverser le Sahara et la Méditerranée".
La dette de la Zambie, qui a explosé ces dernières années, est évaluée à 32,8 milliards de dollars, dont 18,6 milliards auprès de créanciers étrangers, comme la Chine, son principal prêteur.
La Zambie avait été le premier pays africain à faire défaut sur sa dette en 2020 après l'irruption de la pandémie de Covid-19.
L'ex-président zambien Edgar Lungu est notamment accusé d'avoir entrepris de lourds projets d'infrastructures et d'avoir surendetté le pays auprès de la Chine (4,1 milliards de dollars), qui construit des aéroports, des routes, des écoles, des usines et même des postes de police dans ce pays.
"Si vous combinez ce que l'on dépense en salaires pour nos agents publics et le service de cette dette, cela représente plus de 90% des taxes collectées. Désormais nous avons obtenu de l'aide, nous pourrons concentrer l'argent vers les plus vulnérables"
, a ajouté M. Musokotwane.
La Zambie était parvenue à un accord avec le FMI en vue d'un programme d'aide de 1,3 milliard de dollars en août 2022 et a passé avec succès le premier examen, qui permet au FMI de s'assurer de la mise en place des réformes prévues dans le programme, effectué en juillet dernier.
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