La Chine limoge le patron du régulateur boursier, après une tempête sur les marchés

15:017/02/2024, mercredi
AFP
Le Comité central du Parti communiste chinois (CPC) a pris la décision de nommer Wu Qing secrétaire du comité du Parti de la Commission chinoise de réglementation des valeurs mobilières (CSRC), en remplacement de Yi Huiman.
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Le Comité central du Parti communiste chinois (CPC) a pris la décision de nommer Wu Qing secrétaire du comité du Parti de la Commission chinoise de réglementation des valeurs mobilières (CSRC), en remplacement de Yi Huiman.

La Chine a congédié le responsable du régulateur des marchés, a annoncé mercredi un média d'État, après la dégringolade boursière de ces derniers mois dans un contexte de ralentissement de la deuxième économie mondiale.

Le gouvernement
"a décidé de nommer Wu Qing"
à la tête du gendarme des marchés (CSRC), en remplacement de Yi Huiman qui
"est démis de ses fonctions"
, a rapporté la télévision publique CCTV, sans en préciser la raison.

Yi Huiman était en poste depuis janvier 2019.


La Chine a signé l'an dernier l'une des croissances les plus faibles en trois décennies (5,2%), selon un chiffre officiel que nombre d'économistes jugent surestimé.

Une crise inédite dans l'immobilier, un chômage élevé chez les jeunes et l'incertitude générale pénalisent la consommation, tandis que le ralentissement mondial et les tensions géopolitiques grippent la demande en produits chinois.


Cette situation se répercute sur les marchés, qui sont d'une manière générale orientés à la baisse depuis de nombreux mois.

Pour inverser la tendance, le gouvernement chinois a affirmé mardi son soutien aux marchés.


Le fonds étatique Central Huijin Investment a annoncé injecter de nouveaux fonds en Bourse, ce qui a permis de doper mardi les marchés.


Shanghai a encore terminé mercredi en hausse de 1,44%, tandis que Shenzhen a bondi de 2,93%.


L'incertitude économique en Chine a poussé ces derniers jours certains boursicoteurs à se plaindre de la situation des marchés sur les comptes des ambassades des États-Unis et d'Inde sur le réseau social local Weibo.


Les sections commentaires de ces comptes font généralement l'objet d'une plus grande clémence de la part de la censure en ligne, ce qui permet parfois aux internautes de publier des contenus plus critiques.

La Chine, qui surveille étroitement ses médias et son internet, soumet à une censure tout contenu présentant la politique de l'État sous un mauvais jour ou de nature à créer de l'agitation.


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