Négociations sur l'aéroport de Nairobi: le lanceur d'alerte kényan se sent menacé

10:251/10/2024, mardi
AFP
Cette photo du 5 novembre 2022 montre des avions de Kenya Airways stationnés à l'aéroport international Jomo Kenyatta de Nairobi, en raison d'une grève des pilotes organisée par l'Association des pilotes de ligne du Kenya (KALPA).
Crédit Photo : Simon MAINA / AFP Archive
Cette photo du 5 novembre 2022 montre des avions de Kenya Airways stationnés à l'aéroport international Jomo Kenyatta de Nairobi, en raison d'une grève des pilotes organisée par l'Association des pilotes de ligne du Kenya (KALPA).

Nelson Amenya, entrepreneur kényan, a déclenché une tempête politique en juillet dernier en révélant des négociations secrètes entre le gouvernement kényan et le conglomérat indien Adani concernant l'avenir de l'aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA).

L'accord proposé prévoit un investissement de 1,85 milliard de dollars en échange d'un droit d'exploitation de 30 ans, suscitant une vive opposition au Kenya.


JKIA, un hub aéroportuaire stratégique d'Afrique de l'Est, génère 5% du PIB kényan. La perspective de voir son exploitation confiée à une entité étrangère a provoqué des grèves et des poursuites judiciaires.

Le syndicat des personnels de l'aviation (KAWU) a dénoncé un projet opaque, tandis qu'un tribunal a temporairement suspendu l'accord.


Amenya, qui affirme recevoir des menaces depuis ses révélations, dénonce l'influence d'Adani et la corruption présumée derrière cet accord. L'entrepreneur, actuellement à Paris, estime que ses révélations ont servi l'intérêt public, même s'il se dit inquiet pour sa sécurité.


Adani, déjà sous le feu des critiques pour des pratiques contestées à l'international, reste silencieux sur cette affaire. Les autorités kényanes assurent qu'aucun accord final n'a été signé.


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