Le Pakistan fait face à une recrudescence inquiétante de la violence, avec la perte d'au moins 55 membres des forces de sécurité durant les trois premières semaines de novembre.
Ces chiffres résultent d'une série d'affrontements armés et d'attentats-suicides, selon l'Institut pakistanais des études sur les conflits et la sécurité (PICSS), un groupe de réflexion basé à Islamabad.
Les données du PICSS révèlent qu'octobre avait déjà été un mois particulièrement meurtrier, avec 62 pertes enregistrées, le chiffre mensuel le plus élevé de l'année. Parmi celles-ci, 32 morts sont survenues durant les 10 derniers jours d'octobre.
Des attentats concentrés dans deux provinces
Ces provinces, déjà considérées comme des foyers d'instabilité, concentrent la majorité des attaques terroristes.
Sur les 10 premiers mois de l'année 2024, le Pakistan a enregistré 785 attaques terroristes, causant 951 décès et 966 blessés. Ces chiffres témoignent d'un niveau de violence persiste élevé dans le pays.
Facteurs aggravants et défis sécuritaires
Le TTP a revendiqué plusieurs attaques récentes au Pakistan.
Selon le général à la retraite Talat Masood, expert en sécurité basé à Islamabad, la violence résulte d’une combinaison de facteurs, notamment la présence de réseaux terroristes locaux, l'instabilité régionale et des évolutions dans la sécurité internationale. Il souligne que la frontière poreuse entre le Pakistan et l'Afghanistan constitue un avantage stratégique pour les militants.