Josep Borrell: 1,4 million de Palestiniens confrontés à la famine à Rafah

09:3310/02/2024, السبت
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Josep Borrell, chef de la politique étrangère de l'UE, s'adressant aux médias lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre ukrainien des affaires étrangères à Kiev, le 7 février 2024.
Crédit Photo : Roman PILIPEY / AFP
Josep Borrell, chef de la politique étrangère de l'UE, s'adressant aux médias lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre ukrainien des affaires étrangères à Kiev, le 7 février 2024.

Le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a déclaré ce vendredi que 1,4 million de Palestiniens à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza, sont "sans endroit sûr où aller, confrontés à la famine".

Dans un message publié sur son compte officiel sur la plateforme X, Borrell a jugé
"alarmantes"
les informations faisant état d'une attaque militaire israélienne contre Rafah.


Il a souligné que
"les informations faisant état d'une offensive militaire israélienne sur Rafah sont alarmantes. Cela aurait des conséquences catastrophiques, aggravant une situation humanitaire, déjà désastreuse, et un bilan civil insupportable".

Les déclarations de Borrell interviennent après la demande du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu à l'armée de préparer un
"plan pour une vaste opération militaire"
à Rafah, incluant l'évacuation des civils et la traque des combattants du Hamas.

Par voie d'une déclaration écrite, dont Anadolu a obtenu copie, le bureau du Premier ministre israélien a déclaré que
"L'objectif de la guerre, qui est de détruire le Hamas, ne peut être atteint lorsque 4 de ses bataillons sont toujours actifs à Rafah''.

Selon des estimations internationales, entre 1,2 et 1,4 million de Palestiniens sont entassés à Rafah après que l'armée israélienne ait forcé des centaines de milliers de Palestiniens du nord de la bande de Gaza à évacuer vers le sud.


Washington avait averti jeudi que toute opération militaire israélienne à Rafah,
"serait un désastre pour les civils''.

John Kirby, coordinateur pour les communications stratégiques du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, avait expliqué lors de son point presse quotidien que
"les Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah et ses environs, et il y a un nombre important de déplacés. Des opérations militaires contre ces personnes (à Rafah) seraient désastreuses et nous ne les soutiendrons pas''.

De son côté le porte-parole adjoint du département d'Etat, Vedant Patel, a souligné que l'administration du président Joe Biden ne soutient aucune opération militaire contre Rafah.

Patel a déclaré à la presse :


Toute opération sans planification et sans réflexion dans une zone où plus d'un million de personnes ont trouvé refuge, serait un désastre.

Depuis le début de l'offensive terrestre de l'armée israélienne contre la bande de Gaza, le 27 octobre 2023, Israël avait demandé aux habitants de se déplacer du nord et du centre de l'enclave vers le sud, affirmant que c'était une zone sûre, qui n'a pourtant pas échappé aux bombardements.


Jusqu'à vendredi, l'offensive terrestre israélienne avait atteint Khan Younès, sans s'étendre à Rafah, bien que l'armée israélienne ait mené des bombardements et des tirs d'artillerie contre plusieurs sites à Rafah depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023.


Suite aux atrocités commises dans la bande de Gaza, Israël est accusé, pour la première fois de son histoire, de génocide devant la Cour internationale de justice, une procédure qui a été saluée à l'échelle régionale et internationale pour avoir mis fin à l'impunité d'Israël, même si elle s'est heurtée à l'opposition américaine.


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