L'Italie a annoncé, jeudi, l'adoption d'un nouveau décret qui durcit les peines à l'encontre des trafiquants d'êtres humains en Méditerranée, après le naufrage de 72 migrants fin février.
La Première ministre italienne a symboliquement réuni ses ministres à Cuatro, en Calabre, là où la tragédie a eu lieu.
Le gouvernement de droite de Meloni a été critiqué pour ne pas avoir activé les forces de sauvetage assez tôt pour éviter le naufrage du bateau, mais le ministère de l'Intérieur a fermement rejeté ces accusations.
Selon le nouveau décret de loi, les passeurs qui causent la mort ou des blessures graves à plus d'un migrant encourent une peine de prison allant de 20 à 30 ans.
Meloni a indiqué qu'un tel crime sera également poursuivi en dehors des frontières italiennes.
Le bateau en question avait fait naufrage après avoir heurté un récif de corail dans une mer agitée, selon des médias italiens.
La tragédie est survenue quelques jours seulement après que le gouvernement de droite de Meloni a adopté une nouvelle loi controversée sur le sauvetage des migrants au Parlement.
La nouvelle loi oblige les navires de secours à n'effectuer qu'une seule tentative de sauvetage à la fois, ce qui, selon les critiques, menace d'augmenter le nombre de noyades en Méditerranée centrale, le point de passage le plus dangereux au monde pour les personnes demandant l'asile en Europe.