Le lycée musulman Averroès va saisir le tribunal administratif, après la confirmation, par voie de presse, de la résiliation de son contrat avec l'État français, a annoncé lundi le président de l'association Averroès, Makhlouf Mameche, à Anadolu.
La structure a, par ailleurs, saisi le défenseur des droits le 6 décembre dernier pour dénoncer la procédure intentée par le Préfet.
Dans le rapport de saisine adressé par le Préfet du Nord à la commission académique consultative qui a rendu un avis favorable à la fin de ce contrat, plusieurs accusations sont formulées par les autorités pour justifier cette volonté de mettre un terme au contrat entre l'État et le lycée Averroès.
L'établissement, qui accueille 450 lycéens, va ainsi être privé de ses financements publics et des 40 enseignants qui sont rémunérés directement par le rectorat.
Selon Makhlouf Mameche, l'établissement a besoin de 2 millions d'euros pour assurer son fonctionnement annuel, dont environ 1.7 million sont issus de fonds publics octroyés par l'État et qui seraient supprimés en cas de rupture du contrat.