D’après les chiffres de l’INSEE, le nombre de naissances en France a diminué de près de 100 000 en dix ans. L’année 2022 a même enregistré le plus faible nombre de naissances sur un an depuis 1946. Selon les analystes de l’INSEE, le solde naturel se situe à un niveau "historiquement bas".
La France a enregistré 723 mille naissances en 2022, soit un taux de natalité de 10,6 pour 1000 habitants alors que ce chiffre était de 12,5 en 1994 et avait même connu un pic avec 13,3 en 2000.
D’ailleurs, alors que l’indice de fécondité s’établissait à 1,82 par femme en 2020, ce chiffre a baissé à 1,79 en 2022 même si on note une période exceptionnelle durant la COVID.
Cette baisse de la natalité a aussi des raisons beaucoup plus profondes. Contrairement aux années post mai 68, la place de la femme a considérablement changé.
Du rôle de mère de famille, aujourd’hui la femme est aussi partie intégrante de la société. En effet, elle n’est plus seulement mère au foyer mais aussi patronne, ouvrière, employée qui ne se consacre plus uniquement à sa famille et ses enfants.
Inévitablement cela met de côté les projets d’avoir plusieurs enfants et les femmes se consacrent plus de temps pour elle.
Une autre raison est le recul de l’âge du mariage. Même si en France l’idée qu’il faut se marier avant d’avoir des enfants est révolu, cela reste quand même un repère et depuis 40 ans l’âge moyen des mariés est en constante augmentation.
À titre de comparaison, alors qu’une femme se mariait en moyenne à 30 ans et un homme à 33 ans en 1996, en 2022 ce chiffre était de 37 pour une femme et 40 pour un homme.
Il ne faut pas oublier non plus la montée d’une idéologie, notamment chez les écologistes, qui consiste à vouloir baisser la population de la Terre pour la sauver.
Surtout, cela met en péril le système de retraite par répartition que la plupart des pays ont adopté. En effet, ceux qui travaillent aujourd’hui financent les retraités d’aujourd’hui. La durée de la vie s’allonge et s’il y a moins de travailleurs, cela met en péril le système.
Pourtant, dans les pays occidentaux, notamment en France, la natalité est d’une manière préservée grâce à la procréation forte chez les immigrés.
En effet, d’après les chiffres de ministère de l’Intérieur, en 2010, les femmes immigrées avaient un indice de fécondité de 2,73 contre 1,86 pour les femmes qui n’ont aucun lien avec l’immigration.
Les trois premiers sont nés en Türkiye tandis que les autres sont nés en France. Mais comme le constate le ministère dans son rapport de 2015, la fécondité des descendantes des immigrés se rapprochent sensiblement des non-immigrés.
Et s’il fallait inciter à faire plus d’enfants pour sauver les retraites ?