France: Le port de l’abaya à l’école vise à "tester la résistance de la République", selon Gabriel Attal

12:271/08/2023, mardi
MAJ: 1/08/2023, mardi
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Le ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse de France, Gabriel Attal. Crédit photo: EMMANUEL DUNAND / AFP
Le ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse de France, Gabriel Attal. Crédit photo: EMMANUEL DUNAND / AFP

Le nouveau ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, a considéré, dans un entretien donné au journal quotidien de la presse nationale française, que le port de l’abaya à l’école est destiné à "tester la résistance de la République".

"Venir à l’école en abaya est un geste religieux, visant à tester la résistance de la République sur le sanctuaire laïque que doit constituer l'École"
, a-t-il affirmé.

Le ministre fraîchement nommé vient ainsi apporter sa pierre à une polémique qui a occupé la classe politico-médiatique française durant une partie du printemps.


Le CFCM (conseil français du culte musulman) avait été forcé de réagir, début juin, en qualifiant cette agitation de
"énième débat sur l'islam et les musulmans avec son lot de stigmatisations"
.

"Nous sommes dans le droit de nous interroger sur l'autorité qui, dans notre République laïque, a décrété que l'Abaya est un signe religieux musulman. Or, pour nous, ce vêtement n'en est pas un"
, martelait l’institution qui craignait que "
l'écho médiatique qui leur est réservé soit disproportionné eu égard aux autres sujets plus graves comme notamment le harcèlement scolaire qui ne cesse de provoquer détresses et suicides"
.

Alors que les chaînes d’information en continu se sont emparées du sujet en prétendant que des centaines d’élèves musulmanes porteraient des abayas, le CFCM s’inquiétait de cette
"dénonciation d'atteintes à la laïcité au sein du milieu scolaire"
alors même que le terme d’abaya est une
"translittération française de l'arabe (abayah), qui se traduit littéralement par robe ou manteau, et est présenté à tort par certains comme un signe religieux musulman"
.

"Au sein du CFCM, nous tenons à réaffirmer que dans la tradition musulmane, que nous défendons, un vêtement quel qu'il soit n'est pas un signe religieux en soi. Il suffit de parcourir les pays à majorité musulmane pour se rendre compte que les citoyens de ces pays, de toutes confessions, ne sont pas distinguables par les vêtements qu'ils portent"
, poursuivait l’organisation.

Invoquant la loi de 2004 qui interdit le port de signes religieux ostentatoires à l’école, les tenants d’une laïcité zélée souhaitent en effet que les élèves vêtues d’abayas soient empêchées d’accéder à leurs cours.


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