Le ministre français de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, Gabriel Attal. Crédit photo: Richard BOUHET / AFP.
Le Conseil d’Etat examinera ce mardi le recours formulé par l’association Action Droits des Musulmans (ADM) pour faire suspendre en urgence, l’interdiction du port de l’abaya en milieu scolaire, a appris Anadolu lundi, de sources concordantes. Selon la Première Ministre Elizabeth Borne, il n’y a pas eu d’incidents en lien avec l’interdiction, ce lundi.
La plus haute juridiction administrative du pays a en effet été saisie dans le cadre d’un référé-liberté, par les avocats William Bourdon et Vincent Brengarth, pour l’ADM, dès vendredi dernier.
"Nous avons saisi le Conseil d’État en urgence pour demander la suspension de l’interdiction de l’abaya à l’école portant atteinte à plusieurs libertés fondamentales"
, écrivait Maître Brengarth après le dépôt du recours.
À noter que la dite interdiction est entrée en vigueur ce lundi, jour de rentrée scolaire, conformément aux consignes données par le ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, aux chefs d’établissements.
À Avignon, les forces de l’ordre ont été déployées pour encadrer l’accès au collège-lycée Frédéric Mistral, provoquant un véritable tollé.
En Île-de-France, plusieurs élèves ont été empêchées d’accéder à leurs établissements en raison du port d’une robe longue, comme le montrent des images filmées par la presse française, à Nanterre.
"Il n’y a pas d’incidents"
en lien avec l’interdiction de l’abaya, a annoncé lundi, la première ministre Élisabeth Borne, dans une déclaration à la presse.
Pour elle,
"les choses se passent bien. Il y a un certain nombre d’établissements où les jeunes filles sont arrivées en abaya"
mais
"on leur a expliqué que pour rentrer dans le lycée où dans le collège, on n’acceptait pas ce genre de signe qui manifeste une appartenance religieuse"
, a-t-elle déclaré.
Elle indique néanmoins que
"certaines jeunes filles ont accepté"
de retirer leur abaya, tandis que
"pour les autres (…) des échanges"
sont prévus
"pour expliquer qu’il y a une loi qui s’applique et qui proscrit le port de tout signe ou tenue par lequel l’élève manifeste une appartenance religieuse"
.
De son côté, sur ses réseaux sociaux, le ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, s’est félicité du bon déroulement de la rentrée scolaire.
"Grâce à l'engagement des personnels, à la priorité au dialogue, la règle que j’ai fixée sur les abayas et les qamis est respectée depuis ce matin, sans difficulté majeure à signaler"
, a-t-il de écrit sur X (anciennement Twitter), affirmant que
"l’école accueille tous ses élèves. Tous. Sans exception. Dans le respect des règles républicaines"
.
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