France / Affaire Obono: Valeurs actuelles définitivement condamné pour racisme

15:0417/01/2024, mercredi
MAJ: 17/01/2024, mercredi
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La députée française du groupe la France Insoumise (LFI), Danièle Obono.
Crédit Photo : KENZO TRIBOUILLARD / AFP
La députée française du groupe la France Insoumise (LFI), Danièle Obono.

Dans un jugement très attendu, la Cour de cassation a confirmé, ce mercredi, la condamnation du magazine "Valeurs actuelles" pour son article jugé raciste et intitulé "Obono l'Africaine".

Par voie d'un communiqué reçu par Anadolu, la députée insoumise (LFI), Danièle Obono, a rapporté la confirmation par la plus haute cour judiciaire de France que le racisme constitue un délit, et ce, indépendamment des formes qu'il peut revêtir, que ce soit dans un cadre fictif ou satirique.


Directement visée par l'article et les caricatures incriminés, la députée Danielle Obono a déclaré:


Cette décision est importante pour moi, mais surtout pour la lutte contre toutes les formes de racisme et de discrimination.

Danièle Obono souligne que cette décision judiciaire est un signal fort envoyé à la société:
"C'est un message d'encouragement à toutes celles et ceux qui se battent au quotidien contre le fléau"
du racisme et de la xénophobie, souligne la députée de gauche, rappelant que cette décision judiciaire met également en garde les individus aux penchants racistes et xénophobes, les avertissant des conséquences de tels agissements.

Dans son remerciement, la députée de Paris n'a pas manqué de saluer les efforts de son équipe juridique et des associations de défense des droits civiques qui l'ont accompagnée tout au long de cette épreuve.


"Mes plus sincères remerciements à mes brillant-e-s avocat-e-s, aux associations qui se sont portées parties civiles à mes côtés, à mes camarades et à toutes les personnes qui m'ont soutenue dans ce combat",
a-t-elle affirmé.

La détermination de Danièle Obono transparaît clairement dans sa déclaration de résistance:


On est chez nous, on ne partira pas!

Ce verdict, au-delà de l'affaire personnelle de la députée, est reçu par beaucoup comme un renforcement de la jurisprudence contre le racisme et un rappel que la loi est intransigeante face à la haine raciale.


Ce cas soulève des questions plus larges sur les responsabilités des médias et la distinction entre liberté d'expression et discours de haine. Alors que le débat public sur ces questions se poursuit, la décision de la Cour de cassation marque un point de référence incontestable pour les futurs cas de racisme dans la presse, comme le rappelle la députée de gauche.

Pour rappel, le directeur de Valeurs actuelles et un journaliste de l'hebdomadaire avaient été condamnés en 2022 en appel à Paris à une amende de 1 000 euros avec sursis pour injure publique à caractère raciste envers la députée LFI Danièle Obono. Ils avaient également été condamnés par la cour d'appel à verser 5 000 euros de dommages et intérêts à l'élue de Paris ainsi qu'un euro symbolique pour les associations s'étant constituées parties civiles auprès de la députée.


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