Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a plongé son gouvernement au cœur d'une crise régionale, qui se traduit par des relations tendues avec l'Egypte, le Qatar et la Jordanie, en raison de sa politique qui, selon l'opposition, met "Israël en danger".
En l'espace de 24 heures, les crises de Netanyahu avec l'Égypte, le Qatar et la Jordanie ont fait la une de la presse israélienne.
Le Qatar n'entretient pas de relations diplomatiques avec Israël, alors qu'un traité de paix a été signé par ce dernier avec l'Égypte en 1979 et avec la Jordanie en 1994.
L'Égypte
Netanyahu a souligné à plusieurs reprises qu'il était nécessaire de le contrôler militairement. Israël a également affirmé devant la Cour internationale de justice que ce sont les Égyptiens qui font obstacle à l'acheminement de l'aide humanitaire dans le sud de la Bande de Gaza. Mercredi, dans un discours télévisé, Al-Sisi a répondu à ces allégations israéliennes en déclarant:
L'Égypte n'est pas la raison pour laquelle l'aide n'a pas été acheminée.
Le premier défi concerne les préoccupations de l'Égypte quant à l'afflux de Palestiniens de Gaza vers le Sinaï à travers la frontière, selon le journal, tandis que le deuxième concerne l'acheminement de l'aide humanitaire de l'Égypte vers Gaza à travers les points de passage de Rafah et de Kerem Shalom. Le troisième point de désaccord concerne le contrôle de l'axe de Philadelphie.
Qatar
Les crises politiques de Netanyahu ne s'arrêtent pas à l'Égypte, puisqu'un enregistrement a fuité mercredi, dans lequel Netanyahu critique le Qatar et les relations de Washington avec Doha.
Cette critique a incité le Qatar à réagir vivement, comme l'a déclaré le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majid Al-Ansari:
Nous dénonçons fermement les déclarations attribuées au Premier ministre israélien dans divers médias au sujet de la médiation qatarie.
La décision concernant la fuite d'informations relatives à l'accord et à ses intermédiaires incombe au bureau du Premier ministre.
Jordanie
Les crises du Premier ministre avec l'Égypte et le Qatar n'ont pas été les dernières, elles ont également touché la Jordanie, avec en toile de fond le mécontentement de Netanyahu face aux déclarations de la reine Rania et du ministre des Affaires étrangères Ayman Safadi contre la guerre, ce qui a amené Tel-Aviv à menacer de ne pas prolonger l'accord sur l'eau avec Amman.
KAN n'a pas mentionné les déclarations de la Reine Rania concernant la guerre israélienne contre Gaza, et aucun représentant de la Jordanie n'a fait de commentaire à ce sujet jusqu'à 9h30 (GMT).