Selon deux organisations non gouvernementales (ONG) françaises et belges, la trêve humanitaire convenue entre Israël et le Hamas n'est pas du tout suffisante pour répondre aux besoins critiques de la bande de Gaza.
La trêve de quatre jours, qui a débuté vendredi matin, prévoit un échange d'otages israéliens et la libération de Palestiniens détenus par Israël.
Elle permettra également l'acheminement d'une aide indispensable dans la bande de Gaza, où Israël a tué plus de 14 800 Palestiniens, dont plus de 10 000 femmes et enfants, et imposé un blocus total des produits de première nécessité, notamment la nourriture, l'eau, les médicaments, le carburant et l'électricité, depuis plus de six semaines.
Si les raids aériens devaient reprendre après la trêve, cela ne constituerait qu'une petite dose d'oxygène et ne résoudrait certainement pas le problème de manière structurelle.
Arnaud Zacharie a appelé à un cessez-le-feu complet et à la libération des otages et des détenus Palestiniens.
Il a également souligné la nécessité d'assurer le respect du droit international et de relancer le dialogue en vue d'un accord de paix durable qui permette aux deux nations de vivre en paix.
Les politiques gouvernementales
Le gouvernement français et le président Emmanuel Macron ont exprimé leur soutien total à Israël depuis le début du conflit, alors que les ministres belges ont souligné la nécessité de mettre fin aux violences contre les civils.
Pierre Motin a appelé le gouvernement français à veiller à ce que le respect du droit international reste au cœur de sa politique en la matière. Et de dire:
Nous pensons que la France doit accentuer la pression sur le gouvernement israélien en faveur d'un cessez-le-feu. La question a également polarisé la société française.
Arnaud Zacharie a indiqué que la politique du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu au cours des dernières années s'est concentrée sur la sécurisation de la population israélienne en sacrifiant la paix, ce qui doit être révisé.
Réactions contrastées des gouvernements
Depuis le 7 octobre, les autorités belges et françaises ont réagi de manière très différente aux mouvements sociaux liés à la question israélo-palestinienne.
Le conflit a suscité un vif débat politique et social en France, et le gouvernement a décidé d'interdire de nombreuses manifestations pro-palestiniennes.
Pierre Motin a soutenu:
"Nous estimons que la France a connu d'importantes restrictions de la liberté d'association depuis le 7 octobre, comme le montre l'interdiction de plusieurs manifestations.
Toutefois, il a souligné que le 18 octobre, le Conseil d'État français a décidé que les manifestations ne pouvaient pas être interdites de manière systématique et que les autorités régionales devaient décider du risque de troubles à l'ordre public.
En Belgique, la tension est nettement moins forte.