Le chef du parti d'extrême droite danois "Ligne dure", Rasmus Paludan, a brûlé vendredi un autre exemplaire du Saint Coran, sous protection policière, devant une mosquée de Copenhague, et ce, pour la deuxième fois en une semaine.
Le correspondant d'Anadolu a fait savoir que
Paludan avait brûlé l’exemplaire du Coran devant une mosquée, peu après la prière du vendredi
, dans le quartier de Dortheavej, et que la police avait établi un cordon de sécurité sur les lieux.
Paludan a tenté de provoquer les musulmans venus pour accomplir la prière du vendredi, en insultant le Prophète Mohammed (que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui), mais
les fidèles n'ont pas réagi à cette provocation et se sont éloignés du lieu de culte dans le calme après avoir accompli la prière
.
La police danoise a pris des mesures sécuritaires à proximité de la mosquée et a fermé la rue à la circulation.
Plusieurs jeunes musulmans ont apporté de l'eau et des extincteurs, mais ont reçu des avertissements de la police.
Les responsables de la mosquée ont scandé des "Allahou Akbar" à l'aide de hauts parleurs lors d'une prise de parole de Paludan à l'extérieur de l’édifice religieux.
Le politique extrémiste a quitté les lieux,
, au bout d’environ 40 minutes.
Dans une déclaration accordée à Anadolu, Khaled al-Subeyhi, l'un des bénévoles de la mosquée, a souligné que cet incident n'est pas le premier du genre et que les musulmans de la région y sont habitués.
Al-Subeyhi a indiqué que Paludan avait réitéré ces provocations devant de nombreuses mosquées au Danemark, pendant plus de deux ans.
Il a souligné que ce comportement ne relève pas de la liberté d'expression, mais plutôt de la provocation à l’encontre de la minorité musulmane au Danemark, appelant Paludan à cesser ces pratiques.
L'expatrié turc, Sedat Guzel, a, pour sa part, déclaré que
"99 % des citoyens danois s'opposent aux provocations de Paludan"
.
Rasmus Paludan a annoncé, jeudi, qu'il allait brûler un exemplaire du Saint Coran devant une mosquée au Danemark et près des ambassades de Türkiye et de Russie, sans que les autorités danoises ne s'y opposent.
Le 21 janvier dernier, Paludan a brûlé un exemplaire du Coran devant l'ambassade de Türkiye dans la capitale suédoise Stockholm, sous forte protection policière. La police suédoise a empêché quiconque d'approcher Paludan, alors qu'il commettait cet acte provocateur.
Cette profanation du Saint Coran a suscité beaucoup de réactions dans le monde musulman. La Türkiye a considéré ces pratiques comme des
, des
, et a décidé d’annuler une visite du ministre suédois de la Défense, Pal Jonson à Ankara.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a adressé un message à la Suède, dans la journée du lundi, lui signifiant qu’elle ne doit pas s’attendre à un soutien d'Ankara quant à son adhésion à l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan), tant qu'elle ne respectera pas les croyances et les valeurs islamiques.
Erdogan a déclaré, après une réunion du gouvernement à Ankara, que
commis en Suède (brûler un exemplaire du Coran) est une insulte contre tous ceux qui respectent les droits et libertés fondamentaux des personnes, et en particulier les musulmans.
Le président turc a ajouté que
"le Saint Coran, préservé par Dieu, ne sera jamais profané si un exemplaire est brûlé par les descendants des croisés, et nous savons que depuis les croisades, l'Europe a assimilé les préceptes de l'Islam et les Turcs, sommes fiers de cette assimilation"
.