Trois autres personnes avaient auparavant été retrouvées mortes dans des zones touchées par le cyclone : une à l'endroit où un pompier avait été porté disparu lors de l'effondrement d'une maison pendant les intempéries à West Auckland et deux autres dans la région de Hawke's Bay, dans l'Ile du Nord, a dit le ministre de la Gestion des urgences, Kieran McAnulty.
L'armée néo-zélandaise a déployé trois hélicoptères NH90 dans la région de Hawke's Bay, durement touchée. Ils y ont sauvé des travailleurs, des familles ou des animaux domestiques perchés sur des toits détrempés pour échapper à la montée des eaux.
Dans un centre d'évacuation de la ville septentrionale de Whangarei, Margaret, 66 ans, raconte comment elle a pris la fuite alors que les eaux de crue engloutissaient sa maison, faisant par la même occasion sauter l'électricité.
Sa fille, qui vit à 600 kilomètres de là, à Napier, sur la côte est, a également été contrainte de quitter sa maison quand un glissement de terrain a frappé la zone.
Un groupe de 60 personnes a notamment été secouru d'un grand immeuble inondé.
Des vents violents et des pluies diluviennes ont affecté dans la nuit de lundi à mardi l'Ile du Nord où vivent plus des trois quarts des cinq millions d'habitants du pays, provoquant inondations et glissements de terrain.
Les autorités commencent à mesurer l'ampleur des dégâts dans les villes isolées où les eaux de crue ont emporté les routes et coupé les communications.
Quelque 10.500 personnes ont été déplacées, a fait savoir le ministre de la Gestion des urgences et 160.000 sont privées d'électricité, même si le courant est progressivement rétabli.
La région, aux paysages autrefois bucoliques, est méconnaissable, entre torrents impétueux, routes détruites et importants éboulements.
Le cyclone s'affaiblit depuis en poursuivant sa course vers le Pacifique Sud après avoir soulevé des vagues de 11 mètres et fait souffler des vents allant jusqu'à 140 km/h.
Le cyclone Gabrielle s'est formé le 8 février au large de la côte nord-est de l'Australie, dans la mer de Corail, avant de traverser le Pacifique Sud.
Selon les scientifiques, il s'est nourri de mers exceptionnellement chaudes, sous l'effet conjugué du changement climatique et du phénomène La Nina, une anomalie météorologique.