RDC: un membre de Médecins sans frontières tué par une balle perdue à Goma

14:2431/01/2025, vendredi
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Des membres du groupe armé M23 surveillent l'entrée de l'enceinte où les habitants se rassemblent pour une manifestation contre le gouvernement congolais à Goma le 31 janvier 2025.
Crédit Photo : Tony KARUMBA / AFP
Des membres du groupe armé M23 surveillent l'entrée de l'enceinte où les habitants se rassemblent pour une manifestation contre le gouvernement congolais à Goma le 31 janvier 2025.

Un membre de l’équipe d’urgence de Médecins sans frontières (MSF) a été tué à Goma, ville stratégique de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), tombée aux mains des rebelles du M23 après cinq jours de combats.

"Nous sommes très tristes d'annoncer qu'un collègue travaillant avec notre équipe d'urgence a été tué par une balle perdue", a déclaré Natalia Torrent, responsable du programme de MSF à Goma.

Une situation sécuritaire toujours précaire


Selon MSF, la situation sécuritaire semble se stabiliser, bien que des escarmouches continuent d’être signalées dans certaines parties de la ville.


L'hôpital de Kyeshero a accueilli 142 blessés ces derniers jours, dont la moitié sont des civils et l'autre des militaires. "La majorité des civils blessés sont des femmes", a précisé Natalia Torrent.

Elle a également souligné que l’accès aux fournitures médicales et au carburant était compromis:


Goma est la principale plaque tournante de l'approvisionnement, mais pour l'instant, nous n'avons pas de moyen de transport pour sortir de la ville.

Le M23 intensifie les combats à Goma


Le M23 a revendiqué le contrôle de Goma, après des combats qui auraient fait plus de 100 morts, dont 17 soldats de la paix.

La RDC et plusieurs pays accusent le Rwanda de soutenir les rebelles du M23, ce que Kigali rejette. Cette offensive majeure a provoqué le déplacement de milliers de personnes, dont certaines ont fui vers le Rwanda, y compris du personnel des Nations unies et de la Banque mondiale.


M23: un conflit qui s’intensifie entre la RDC et le Rwanda


Créé en 2012 par des militaires dissidents de l’armée congolaise, le M23 avait été défait en 2013 avant de reprendre les armes en 2022, prenant plusieurs localités du Nord-Kivu, à la frontière du Rwanda et de l’Ouganda.


La RDC accuse Kigali d’appuyer militairement le M23 pour exploiter les richesses minières de la région, des accusations corroborées par des rapports onusiens. Pour Kinshasa, le M23 est un groupe "terroriste" et tout dialogue est exclu.

De son côté, le Rwanda réfute ces allégations et considère le M23 comme un mouvement congolais. Kigali accuse la RDC de s’allier à des milices burundaises, aux Wazalendo et aux génocidaires FDLR dans le but de déstabiliser le gouvernement rwandais.


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