Le déchaînement s'est intensifié après qu'un groupe de 13 Pakistanais et Syriens eurent été accusés sur les réseaux sociaux d'avoir été pris en flagrant délit alors qu'ils tentaient d'allumer un incendie près de la ville d'Alexandroúpoli, dans l'Évros.
Cette région frontalière de la Türkiye est la proie de violents incendies depuis samedi, attisés par des températures élevées et des vents violents.
Un internaute a commenté:
Ne les montrez pas... brûlez-les!
Les trois détenus ont notamment été accusés d'incitation à la violence raciste.
Les migrants ont quant à eux été accusés d'entrée illégale et de tentative d'incendie criminel.
Mais une source gouvernementale a affirmé au quotidien Kathimerini que les preuves retenues contre eux semblaient provenir d'un feu de camp.
Ces discours vont de pair avec la désinformation de certains médias.
Un portail d'information local a annoncé mardi que 20 migrants avaient été arrêtés à l'extérieur d'Alexandroúpoli après avoir échangé des coups de feu avec la police.
Les autorités ont réfuté ces affirmations.
La chaîne de télévision Open a également publié mercredi un rectificatif après avoir rapporté par erreur que deux migrants avaient été surpris en train d'allumer un incendie dans la région voisine de Rodopi.
D'un autre côté, les déclarations d'Alexandras Douvara, l'animatrice du bulletin d'information télévisé de la chaîne publique grecque ERT, concernant les 18 individus ayant tragiquement perdu la vie dans les feux de forêt, ont engendré une forte onde de réactions.
De fait, elle a exprimé sa pensée à propos des victimes de la manière suivante:
Notre seul souhait est qu’à l'exception des 18 vagabonds (migrants) carbonisés, aucun de nos compatriotes n’ait perdu la vie.
Les différents fronts, qui ont fusionné en une ligne s'étendant sur 15 kilomètres, ont brûlé plus de 60.000 hectares de terres agricoles et de forêts.
Le ressentiment anti-migrants est fort dans les zones frontalières grecques, l'extrême droite y réalise parmi ses meilleurs scores dans le pays.