Sa candidature, fortement pressentie, confirme une course à présent lancée dans l'opposition au gouvernement de centre-gauche d'Alberto Fernandez, au pouvoir depuis 2019.
La lutte promet d'être farouche d'ici les primaires, en août, si l'on en juge par certains échanges des derniers mois entre plusieurs politiciens à droite.
Patricia Bullrich, la droitière ex-ministre de la Sécurité sous la présidence de Mauricio Macri (2015-2019) s'est déjà annoncée. Macri, lui-même un ancien maire de Buenos Aires, laisse planer le doute sur ses intentions.
Mais après une présidence clivante, il pourrait préférer un rôle d'influenceur à droite. Par exemple au soutien de l'ex-gouverneure de la province de Buenos Aires, Maria Eugenia Vidal.
Dans le camp de la coalition gouvernementale (centre-gauche), l'incertitude domine aussi, a fortiori depuis que l'ex-cheffe de l'Etat et actuelle vice-présidente Cristina Kirchner, 70 ans, figure de proue de la gauche péroniste mais elle aussi clivante, a exclu de postuler en 2023 dans la foulée en décembre de sa condamnation dans un procès pour fraude. Un noyau dur de fidèles la presse de revenir sur sa décision.
Alberto Fernandez n'exclut pas de se représenter, mais deux ans successifs d'inflation oppressante (+50,9% en 2021, +94,8% en 2022, record depuis 32 ans) hypothèquent ses chances. Ancien candidat à la présidentielle (2015), le ministre de l'Economie depuis juillet, Sergio Massa, pourrait faire figure d'outsider -s'il parvient à stabiliser l'économie sur l'année.
Les élections générales en Argentine auront lieu le 22 octobre, avec un éventuel deuxième tour le 19 novembre. En même temps que président et vice-président, se renouvelleront la moitié des députés et un tiers du Sénat.