Crédit Photo : DELPHINE MAYEUR / AFP
Selon une enquête de SAMU-Urgences de France (SUdF) en 2024, plus de 60 % des services d'urgence ont dû fermer au moins une ligne médicale durant l'été, faute de personnel.
Une jeune femme de 20 ans est décédée mercredi soir dans le service des urgences de l'hôpital de Longjumeau, en Essonne. Admise le matin même en état stable, elle a succombé à un arrêt cardiaque vers 19h30 après avoir attendu plusieurs heures sur un brancard, a confirmé le directeur du Groupement Hospitalier Nord Essonne (GHNE).
Cité par des médias locaux, le directeur a indiqué que la patiente,
"debout, sur ses deux jambes"
lors de son admission, avait vu son état se dégrader après un scanner effectué vers 16 h.
"Elle est revenue très fébrile, puis elle a fait un arrêt cardiaque. L'équipe médicale, appuyée par le SMUR, a tenté de la réanimer, mais elle a été déclarée morte à 19h30",
a-t-il précisé.
Une autopsie est en cours pour déterminer les causes précises du décès.
Le directeur a annoncé qu'un
"retour en cas d'événement indésirable grave"
serait réalisé pour analyser les faits et comprendre ce qui a conduit à cette issue tragique.
Si aucune enquête officielle n'a pour l'instant été évoquée par les autorités hospitalières, le drame relance le débat sur la crise des urgences en France, exacerbée par la hausse de l'activité liée aux épidémies hivernales comme la grippe.
Une crise structurelle des urgences
Ce décès intervient dans un contexte de tension extrême dans les hôpitaux français.
Selon une enquête de SAMU-Urgences de France (SUdF) en 2024, plus de 60 % des services d'urgence ont dû fermer au moins une ligne médicale durant l'été, faute de personnel. Les fermetures, les régulations d'accès par le SAMU, et la saturation des services sont devenues monnaie courante, menaçant directement la prise en charge des patients.
En septembre dernier, SUdF avait alerté sur les conséquences de ces dysfonctionnements, rappelant que près de 48 % des établissements d'urgence avaient été affectés, avec des impacts graves pour les patients.
Les syndicats hospitaliers dénoncent quant à eux un manque de réponses structurelles, malgré des mesures ponctuelles, comme la revalorisation des gardes, mises en avant par l'Exécutif.
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