Le Trésor public a refusé de financer l'impression des bulletins de vote, le carburant ou la protection policière des bureaux de vote, suivant une requête de la Commission électorale.
La plus haute juridiction du pays en faillite devrait rendre sa décision jeudi.
Le Parlement a ajourné sa séance mardi dès l'ouverture quand des députés de l'opposition ont brandi des pancartes et protesté contre ce qu'ils ont appelé les manœuvres du gouvernement pour saboter le scrutin du 9 mars.
Le coût du scrutin a été estimé à environ 10 milliards de roupies (27,6 millions de dollars).
Dans le cadre des mesures d'austérité instaurées en janvier, le ministère des Finances avait annoncé le gel des dépenses d'investissements non essentiels.
Tout investissement supérieur à 500 millions de roupies doit être impérativement autorisé par le Trésor public, avait alors déclaré un responsable du ministère.
L'île d'Asie du Sud de 22 millions d'habitants qui a fait défaut en avril sur sa dette extérieure, évaluée actuellement à 46,5 milliards de dollars, cherche à finaliser un plan de sauvetage de 2,9 milliards de dollars avec le Fonds monétaire international.
Le Sri Lanka va rester en faillite au moins jusqu'en 2026, a récemment prévenu le président Ranil Wickremesinghe appelant à soutenir ses réformes pour redresser l'économie du pays.
Il a aussi déclaré que l'économie pourrait s'être contractée jusqu'à 11% au cours de la dernière année civile.
Ces élections locales devaient être un test clé du soutien apporté à M. Wickremesinghe, qui a été élu par le Parlement et pris ses fonctions l'été dernier après la démission de Gotabaya Rajapaksa.
Ce dernier dirigeait le pays au plus fort de la crise économique historique dont il a été tenu pour responsable avant d'être chassé du pouvoir par une population exaspérée après des mois de pénuries de nourriture, de carburant, d'électricité et de médicaments.