APA: Les pays membres déplorent une sous-représentativité de l'Afrique dans les institutions multilatérales de gouvernance mondiale

16:164/05/2023, الخميس
MAJ: 4/05/2023, الخميس
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Le ministre des Affaires Etrangères du Togo, Robert Dussey. Crédit Photo: @rdussey Robert Dussey/Twitter
Le ministre des Affaires Etrangères du Togo, Robert Dussey. Crédit Photo: @rdussey Robert Dussey/Twitter

Les ministres des pays membres de l'APA ont déploré la faible représentation de l'Afrique dans les institutions de gouvernance mondiale lors de leur première réunion à Lomé.

Dans une déclaration rendue publique mercredi soir à Lomé aux termes de leur toute première réunion ministérielle, les ministres des affaires étrangères et chefs de délégations des pays membres de l'Alliance Politique Africaine (APA) ont fortement déploré
"la sous représentativité"
du continent africain dans les institutions multilatérales de gouvernance mondiale.

La première institution indexée par cette alliance est l'ONU.


Pour les ministres
"il est aujourd'hui inacceptable que l'Afrique qui rassemble à elle seule 28 % des Etats membres des Nations unies, n'ait pas de représentant permanent, disposant de droit de veto au conseil de sécurité"
des Nations unies.

Ils ont regretté le manque de progrès dans la dynamique de réformes au sein de l'institution onusienne, notamment au niveau du conseil de sécurité sur ce point.

Les ministres des Affaires étrangères et chefs de délégations des pays membres de l'Alliance Politique Africaine, ont invité à cet effet,
"les cinq membres permanents à jouer, chacun en ce qui le concerne, sa partition à l'effet de faire avancer ce processus de réforme"
.

Ils ont salué par ailleurs, les différentes initiatives africaines aux fins de la réforme des institutions multilatérales et de l'amélioration de la gouvernance mondiale. Les ministres ont notamment rappelé le "Consensus d'Ezulwini" et la "Déclaration de Syrte" qui ont réaffirmé à plusieurs reprises
"la position commune africaine sur la réforme du conseil de sécurité"
.


Cette position commune exprimée étant
" l'attribution à l'Afrique de deux sièges de membres permanents avec tous les privilèges, y compris le droit de veto, ainsi que 5 sièges de membres non permanents au conseil de sécurité de l'ONU"
.

Soutenant que face aux défis actuels, il faut des solutions concertées et collectivement construites, qui reflètent la réalité du monde (celui-ci ayant profondément changé) et conformément au droit des peuples à être équitablement représentés dans la gouvernance mondiale, la première réunion ministérielle de l'APA tenue à Lomé, a souligné la nécessité pour l'Afrique
"de se constituer en une force politique indépendante, souveraine, s'autodéterminant politiquement et agissant en toute liberté sur la scène internationale".

La réunion a également souligné sur le même chapitre, la nécessité pour le continent africain de s'émanciper de toute tutelle étrangère, quelle qu'elle soit et d'où qu'elle vienne et d'œuvrer à se préserver des influences et ingérences extérieurs
"qui sont parfois des facteurs de crises et d'instabilité sur le continent".

À noter que cette première réunion ministérielle de l'APA n'est pas parvenue qu'à des conclusions sur le positionnement stratégique et l'expression des positions communes de l'Afrique sur la scène internationale. Elle s'est aussi par exemple prononcée sur les enjeux et défis actuels du panafricanisme et de la Renaissance africaine.


"Les ministres ont souligné la nécessité d'aller vers une synergie d'action des panafricanistes et se sont félicités du projet d'organisation du 9e congrès panafricain à Lomé, en 2024, par le Togo, en collaboration avec l’Union africaine sur le thème 'Renouveau du panafricanisme et rôle de l'Afrique dans les réformes des institutions multilatérales : mobiliser les ressources et se réinventer pour agir'."
note la déclaration finale.

Ont participé aux travaux les ministres des Affaires étrangères et chefs de délégations d'une dizaine de pays à savoir, l'Angola, le Burkina Faso, la Centrafrique, le Gabon, la Guinée, la Libye, le Mali, la Namibie, la Tanzanie et le Togo.

Avant de quitter Lomé, ils ont décidé d'aller vers la formalisation de L'Alliance Politique Africaine pour que celle-ci serve de façon périodique à leur pays de cadre de concertation de dialogue et d'actions communes. Un Comité dit de Haut niveau, composé de six pays (Centrafrique, Gabon, Mali, Namibie, Tanzanie, Togo) et présidé par le Togo, a été installé.


Il a reçu mandat de travailler sur les textes fondateurs de référence, les principaux axes de coopération et les contours institutionnels de L'Alliance Politique Africaine.


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