Près de 500 rhinocéros ont été tués l'an dernier en Afrique du Sud par des braconniers, soit une augmentation de 11% par rapport à 2022 malgré les efforts du gouvernement pour protéger cet animal, ont indiqué les autorités mardi.
Le pays, où vivent la majorité des rhinocéros du monde, est particulièrement victime d'un braconnage alimenté par une demande en provenance d'Asie, où sa corne est utilisée en médecine traditionnelle pour ses supposés effets thérapeutiques.
La plus grande partie a été abattue dans la province du KwaZulu-Natal (est), où le parc de Hluhluwe-Imfolozi, la plus ancienne réserve d'Afrique, a perdu à lui seul 307 animaux.
La ministre de l'Environnement, Barbara Creecy, a déclaré:
Ce sont les plus importantes pertes dues au braconnage enregistrées dans cette province.
Au cours des dernières années les autorités sud-africaines ont renforcé la sécurité, en particulier autour du parc national Kruger (nord-est), proche du Mozambique et très prisé des touristes, qui a vu sa population de rhinocéros chuter drastiquement depuis 15 ans.
Mais cela a aussi amené les braconniers à se tourner vers d'autres réserves, régionales ou privées, comme celle de Hluhluwe-Imfolozi.
Marché noir
Parmi eux, un ancien gardien de parc a été condamné à 10 ans de prison pour avoir tué un rhinocéros en prétendant par la suite avoir été chargé par l'animal.
Les cornes de rhinocéros sont très recherchées sur le marché noir, où leur prix, au poids, rivalise avec celui de l'or ou de la cocaïne.
En septembre dernier, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a indiqué que grâce aux efforts de préservation de l'espèce le nombre de ces animaux avait progressé en Afrique.
Quelque 15.000 de ces gros herbivores vivent en Afrique du Sud, selon une estimation distincte de l'International Rhino Foundation.