L'émissaire de la Chine pour le climat, qui représente le premier émetteur mondial de CO2 lors des COP depuis 2007, est une figure incontournable de ces rendez-vous annuels. Il a notamment participé aux négociations ayant abouti à l'accord de Paris de 2015.
Né en 1949 à Tianjin, il a longtemps travaillé dans le domaine de l'environnement en Chine avant de diriger les équipes de négociations chinoises dans les conférences internationales sur le climat.
Cet homme au visage rond et aux lunettes à fine monture a noué des relations privilégiées avec son homologue américain John Kerry malgré les relations parfois tendues entre les deux nations.
En dehors des négociations officielles, la COP28 attirera aussi des voix de la société civile qui entendent peser sur les débats. Par exemple la militante "éco-féministe" rwandaise Ineza Umuhoza Grace, qui a fondé l'ONG The Green Protector dans son pays.
Elle est coordinatrice mondiale de la "Coalition de la jeunesse pour les pertes et dommages" (LDYC), qui regroupe des jeunes du Sud et du Nord réunis pour exiger des mesures pour lutter contre les pertes et dommages causés par le changement climatique dans les pays vulnérables.
Sans surprise, son message à la COP28 sera axé sur ce sujet épineux, qui vient de faire l'objet d'un fragile compromis entre pays pauvres et développés, indique son entourage. La Coalition portera 10 demandes à la COP28, dont la mise en place opérationnelle du fonds pour les pertes et dommages, dont le principe avait été décidé lors de la COP27 l'an dernier.
Originaire de la Grenade, il est depuis 2022 secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). A ce titre, il apparaît régulièrement aux côtés du président de la COP (cette année, ce sera l'Emirati Sultan Al Jaber) pendant les grands rendez-vous annuels.
Il avait été auparavant ministre de la résilience climatique et de l'environnement de la Grenade, petit État insulaire des Caraïbes en première ligne face aux conséquences du réchauffement climatique, après une carrière dans des entreprises de technologie.
Elle aussi originaire d'un petit État de la Caraïbe, la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, dispose à la COP d'une audience inversement proportionnelle à la taille de son pays.