Vladimir Poutine a atterri au petit matin à l'aéroport d'Astana, capitale de la première économie d'Asie centrale où doit se tenir jeudi un sommet de l'Organisation de coopération de Shanghaï (OCS). Xi Jinping était arrivé la veille.
Cependant, de nombreuses dissensions existent entre ses membres. Si MM. Poutine et Xi souhaitent faire front commun face à l'Occident, ils restent concurrents sur le plan économique, notamment en Asie centrale, région riche en hydrocarbures et cruciale pour le transport de marchandises entre l'Europe et l'Asie.
Parmi les rencontres bilatérales prévues en marge du sommet, les deux hommes doivent s'entretenir mercredi à une heure encore non précisée. Cette rencontre interviendra un mois et demi après leur sommet en Chine mi-mai, où le dirigeant russe était allé chercher un soutien accru à sa guerre en Ukraine.
Les dirigeants d'Asie centrale, région riche en hydrocarbures et cruciale pour le transport de marchandises entre l'Europe et l'Asie, sont régulièrement courtisés par MM. Poutine, Erdogan et Xi. Cette tendance s'est accentuée depuis l'invasion russe de l'Ukraine, Moscou voulant maintenir son influence sur ces républiques ex-soviétiques, désormais étroitement liées à la Chine via des projets économiques d'envergure.
Signe de l'importance croissante de l'organisation, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, sera également présent à Astana. Le Premier ministre indien Narendra Modi, attendu en Russie ce mois-ci, sera cependant absent.
L'Iran, qui attend de désigner son nouveau président lors du second tour de la présidentielle vendredi, sera représenté par son président par intérim, après la mort mi-mai du dirigeant Ebrahim Raïssi dans un accident d'hélicoptère. Outre ses pays membres, l'OCS comprend également 14 États partenaires de dialogue, comme la Turquie et des pays arabes du Golfe.
À l'issue du sommet d'Astana, la Chine occupera la présidence tournante de l'OCS pour la période 2024-2025.