Le président du mouvement tunisien d'obédience islamique, Ennahdha, Rached Ghannouchi, a été arrêté, lundi, et conduit à la caserne d'El Aouina (Tunis), sur instruction du ministère public, relevant du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, selon les médias locaux.
L'ancien président de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP- Parlement) devrait être interrogé sur le contenu d'une vidéo fuitée, dans laquelle il évoquait le risque d’une guerre civile en Tunisie, en cas d’élimination de toute composante politique, rapportent les mêmes sources.
Ghannouchi y aurait indiqué qu'écarter l'Islam politique de la scène politique tunisienne est un projet de guerre civile, d'après Mosaïque FM (radio privée) qui fait savoir qu'une descente aurait été effectuée chez lui.
L'ancien ministre tunisien des affaires étrangères, Rafik Abdessalam, a confirmé, dans un message publié, lundi sur son compte Facebook, que le chef du mouvement Ennahdha a été arrêté et conduit à la caserne de la Garde nationale, au nord de la capitale, Tunis, après la perquisition de son domicile. Cependant, aucun commentaire n'a été émis de la part des autorités à ce sujet.