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Le chef de file de l'opposition sénégalaise, Ousmane Sonko s'adresse aux partisans lors d'une réunion de l'opposition deux jours avant son procès, à Dakar le 14 mars 2023.
L'opposant sénégalais emprisonné Ousmane Sonko, a déposé sa candidature à la présidentielle de février 2024 au Conseil constitutionnel malgré le refus de l'administration de lui livrer tous les documents nécessaires, a indiqué mardi Ousseynou Ly, un responsable de la cellule de communication de son parti.
Ousseynou Ly, un responsable de la cellule de communication du parti a déclaré:
Je confirme que Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye ont déposé leurs dossiers de candidature au Conseil constitutionnel.
M. Sonko, personnage central d'un bras de fer de plus de deux ans avec l'État qui a donné lieu à plusieurs épisodes de troubles meurtriers, a jusqu'au 26 décembre pour déposer sa candidature et recueillir ses parrainages.
Bassirou Diomaye Faye, lui aussi en prison, est perçu comme plan B du parti de M. Sonko, le Pastef (parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité) -dont les autorités ont annoncé la dissolution fin juillet- pour l'élection présidentielle du 25 février 2024.
La semaine dernière, le représentant de M. Sonko a été empêché de récupérer les documents nécessaires à sa candidature à la Direction générale des élections (DGE). Ses avocats avaient ensuite annoncé leur intention de déposer la candidature de l'opposant, disant
"faire confiance à la justice"
face à un Etat cherchant selon eux à l'
du scrutin.
"On est certain que la candidature sera déposée et validée. Le Conseil constitutionnel est un organe juridictionnel et non politique"
, avait affirmé vendredi l'un de ses avocats, Saïd Larifou, lors d'une conférence de presse à Paris.
Ousmane Sonko avait été condamné par contumace à deux ans de prison ferme pour
le 1er juin.
L'opposant de 49 ans, emprisonné depuis fin juillet sous d'autres chefs d'inculpation, dont appel à l'insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l'État, dénonce ces affaires et les autres dans lesquelles il a été mis en cause comme des complots visant à l'écarter de la présidentielle.
Mi-décembre, un juge a relancé sa candidature en ordonnant sa réinscription sur les listes électorales, confirmant une décision rendue en octobre par le tribunal de Ziguinchor (Sud) qui avait été cassée par la Cour suprême.
L'ancienne Première ministre Aminata Touré, autrefois proche de Macky Sall et qui a ensuite rejoint l'opposition, a aussi annoncé le dépôt de sa candidature lundi.
Le Conseil constitutionnel doit annoncer la liste des candidats retenus à la présidentielle le 20 janvier.
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