Crédit Photo : Zain JAAFAR / AFP
L'armée d'occupation ordonnent aux agriculteurs palestiniens et aux volontaires qui les aident de quitter le champ pendant la saison de la récolte des olives dans le village de Qusra, au sud de Naplouse en Palestine occupée, le 15 octobre 2024.
Les agriculteurs palestiniens de Palestine occupée vivent "la plus dangereuse saison de cueillette des olives de tous les temps" en raison des violences perpétrées par les colons et les forces israéliennes, ont affirmé mercredi des experts de l'ONU.
Ces experts, mandatés par le Conseil des droits de l'homme, mais ne parlant pas au nom de l'ONU, soulignent dans un communiqué que les fermiers palestiniens subissent des intimidations, sont empêchés d'accéder à leurs terres et sont victimes de harcèlement et d'attaques perpétrées par des colons israéliens et les forces de sécurité israéliennes.
Déjà en 2023,
"la récolte avait été entachée par une forte augmentation des restrictions de mouvement et de la violence des forces israéliennes et des colons"
, ont souligné les experts.
"Cette situation devrait s'aggraver"
cette année, car les autorités israéliennes ont de plus en plus souvent révoqué ou omis de délivrer les autorisations nécessaires pour accéder à certaines terres.
Les experts exhortent les forces israéliennes à s'abstenir d'interférer avec la récolte des olives de cette année et à
"concentrer leurs efforts sur la fin de l'occupation et le démantèlement des colonies"
illégales. Ils rappellent le rôle central de l'olive dans la culture et l'économie palestinienne.
Ils appellent également à la mise en place d'une force tampon étrangère, accusant les Israéliens de tenter
"d'étendre les colonies illégales"
en restreignant la récolte, en détruisant des vergers et en bloquant l'accès à l'eau.
En 2023, plus de 9 600 hectares d'oliveraies en Palestine occupée sont restés inexploités en raison des restrictions imposées par Israël, entraînant une perte de 1 200 tonnes d'huile d'olive, d'une valeur de 10 millions de dollars, selon les experts.
Le texte est signé notamment par la rapporteuse spéciale sur les territoires palestiniens, Francesca Albanese. Elle accuse régulièrement Israël de commettre un génocide à Gaza, tandis qu'Israël l'accuse d'antisémitisme et a demandé à l'ONU de la relever de ses fonctions.
Depuis, des soldats ou des colons israéliens ont tué plus de 705 Palestiniens en Palestine occupée, selon le ministère de la Santé basé à Ramallah début octobre.
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