Palestine occupée: 1490 violations israéliennes en octobre (Commission palestinienne)

16:193/11/2024, dimanche
MAJ: 3/11/2024, dimanche
AA
Des proches pleurent les corps de Mahmoud Foura et de son fils Saad Foura, qui ont été tués lors d'un bombardement israélien nocturne à Deir el-Balah dans le centre de la bande de Gaza, le 3 novembre 2024.
Crédit Photo : Eyad BABA / AFP
Des proches pleurent les corps de Mahmoud Foura et de son fils Saad Foura, qui ont été tués lors d'un bombardement israélien nocturne à Deir el-Balah dans le centre de la bande de Gaza, le 3 novembre 2024.

L'armée israélienne et les colons ont mené 1490 attaques dans diverses régions de la Palestine occupée en octobre dernier.

La Commission palestinienne pour la résistance au Mur et à la colonisation (gouvernementale) a indiqué dans un communiqué que
"les forces de l'occupation ont mené 1130 attaques, alors que les colons ont commis 360 agressions".

La Commission a indiqué que 307 attaques ont été commises à Naplouse, 280 à Al-Khalil (Hébron) et 179 à Al-Qods (Jérusalem).

Ces violations et agressions varient entre
"des attaques armées contre des villages palestiniens, des exécutions, des démolitions et des rasages de terres, des déracinements d'arbres, des occupations de propriétés, des barricades".

Selon le communiqué,
"les attaques des colons ont provoqué le déracinement de 1 401 arbres, dont 1 339 oliviers".

Les attaques contre les arbres ont été réparties comme suit :


740 arbres ont été déracinés à Hébron, 193 à Naplouse, 178 à Ramallah, 160 à Bethléem, 100 à Salfit et 30 à Qalqilya.

En octobre dernier, les autorités israéliennes ont également saisi
"84 dounams (84 mille mètres carrés, Ndlr) de terres de citoyens (palestiniens) dans les provinces de Jérusalem, Jénine et Salfit, suite à trois ordres militaires"
, selon la Commission.

L'armée israélienne a également mené, en octobre dernier,
"34 opérations de démolition qui ont touché 45 installations, dont 12 maisons habitées, 6 maisons inhabitées, 19 installations agricoles et autres"
, selon le communiqué de l'autorité gouvernementale.

En mai dernier, le centre non gouvernemental israélien des droits de l'homme (B'Tselem) a révélé un plan du gouvernement du Premier ministre Benyamin Netanyahu, qui vise à
"déplacer les citoyens et les bergers palestiniens de leurs terres en Palestine occupée, en coopération avec les colons".

Le centre considérait cela comme
"une partie du système d'apartheid israélien".

Selon les estimations israéliennes, plus de 720 000 colons résident dans des colonies en Palestine occupée, y compris à Jérusalem-Est.


Des rapports israéliens, internationaux et palestiniens ont relevé une accélération du rythme de la colonisation dans les territoires palestiniens depuis la formation de l'actuel gouvernement de droite fin 2022.


Les Nations unies considèrent la colonisation dans les territoires palestiniens occupés comme
"illégale"
et avertissent qu'elle
"compromet les chances de résoudre le conflit conformément au principe d'une solution à deux États (palestinien et israélien)"
, appellent depuis des décennies à son arrêt, en vain.

Parallèlement à sa guerre contre Gaza, l'armée israélienne a intensifié ses opérations en Palestine occupée et les colons ont étendu leurs attaques, entraînant la mort de 767 Palestiniens et environ 6 300 blessés, en plus de 11 500 arrestations, selon les données officielles palestiniennes.

Avec un soutien inconditionnel américain, Israël mène une guerre génocidaire contre Gaza depuis le 7 octobre 2023, faisant plus de 145 000 victimes, entre morts et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine qui a tué des dizaines de personnes, dont des enfants et des personnes âgées, dans l'une des pires catastrophes humanitaires au monde.


À lire également:



#Palestine occupée
#Gaza
#génocide
#Israël