Avec la baisse de la pollution, les enfants pakistanais de retour à l'école

17:2120/11/2024, mercredi
AFP
Des écoliers portant des masques traversent une voie ferrée au milieu d'un épais smog à Lahore, le 20 novembre 2024.
Crédit Photo : Arif ALI / AFP
Des écoliers portant des masques traversent une voie ferrée au milieu d'un épais smog à Lahore, le 20 novembre 2024.

Les élèves du Pendjab pakistanais, privés de classe pendant deux semaines en raison du smog, ont repris le chemin de l'école mercredi.

Cette reprise est accueillie avec soulagement par les parents, mais suscite des interrogations sur les efforts nécessaires pour protéger durablement la population contre la pollution, qui avait atteint des records historiques.


Mohammed Waheed, un travailleur journalier de 48 ans, a appris mardi soir que les écoles rouvraient, après que l'indice de qualité de l'air soit passé sous le seuil
"dangereux"
.
"Les enfants s'ennuyaient à la maison"
, confie-t-il à la presse. Depuis le 6 novembre, le gouvernement provincial avait fermé les écoles, interdit les activités sportives en plein air et imposé diverses restrictions dans les principales villes du Pendjab, dont Lahore.

Des mesures comme l’interdiction des tuk-tuks polluants, des barbecues et des chantiers, ainsi que la fermeture des espaces publics, ont été mises en œuvre pour lutter contre le smog. Les autorités ont également distribué des amendes aux usines polluantes.

Une reprise sous conditions


Mohammed Akmal, employé du textile, se réjouit de la réouverture des écoles.
"Les enfants étaient scotchés au téléphone et ne se concentraient sur rien",
affirme-t-il. Cependant, il critique l'approche des autorités:
"Le gouvernement aurait dû envisager des solutions comme la pluie artificielle au lieu de simplement fermer les écoles."

Les militants et experts soulignent que le smog, un nuage de pollution piégé par le froid hivernal, est un problème récurrent mais évitable. Ils appellent à des réformes majeures dans les secteurs industriels, agricoles et des transports, qui contribuent largement à ce phénomène.


Marriyum Aurangzeb, ministre de l’Environnement du Pendjab, a exhorté mercredi les autorités fédérales à prendre des mesures.
"C’est une catastrophe nationale, et toute la nation doit se mobiliser pour une action commune"
, a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Lahore.

Un problème chronique


Le smog atteint chaque hiver des niveaux extrêmes à Lahore, mais cette année, il a également touché Karachi, Peshawar et Islamabad, des régions habituellement épargnées. Ce phénomène est aggravé par les brûlis agricoles saisonniers, les émissions de diesel bas de gamme et le refroidissement hivernal.

Selon l’OMS, une exposition prolongée au smog peut entraîner des maladies respiratoires, des cancers du poumon ou encore des maladies cardiovasculaires, en particulier chez les enfants. L'Unicef souligne qu’au Pakistan, 12 % des décès d'enfants de moins de cinq ans sont déjà attribués à la pollution atmosphérique, même en dehors des périodes de smog.


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