Pacifique: Opposition à la modification du statu quo par la force

12:3618/07/2024, jeudi
AFP
Kishida Fumio, Premier ministre du Japon, et des représentants des 18 membres du Forum des îles du Pacifique (FIP), les Îles Cook, les États fédérés de Micronésie, Fidji, Kiribati, les Îles Marshall, Nauru, Niue, Palau, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Îles Salomon, Tonga, Tuvalu, Vanuatu, Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Australie et Nouvelle-Zélande , au 10e Sommet des leaders des îles du Pacifique (PALM10) le 18 juillet 2024 à Tokyo, Japon.
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Kishida Fumio, Premier ministre du Japon, et des représentants des 18 membres du Forum des îles du Pacifique (FIP), les Îles Cook, les États fédérés de Micronésie, Fidji, Kiribati, les Îles Marshall, Nauru, Niue, Palau, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Îles Salomon, Tonga, Tuvalu, Vanuatu, Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Australie et Nouvelle-Zélande , au 10e Sommet des leaders des îles du Pacifique (PALM10) le 18 juillet 2024 à Tokyo, Japon.

Lors du 10e sommet des îles du Pacifique, le Japon et les membres du FIP ont exprimé leur opposition à toute modification unilatérale du statu quo en Asie-Pacifique, ciblant implicitement la Chine.

Le Japon et les îles du Pacifique, réunis en sommet, ont signifié jeudi
"leur ferme opposition à toute tentative unilatérale de modifier le statu quo par la menace, l'utilisation de la force ou la coercition"
, une allusion voilée à Pékin.

La formulation reprise dans cette déclaration commune est celle régulièrement utilisée par les États-Unis et leurs alliés pour faire référence à l'influence et à la capacité militaire croissantes de la Chine en Asie-Pacifique.


Tokyo et les représentants des 18 membres du Forum des îles du Pacifique (FIP), dont la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française, n'ont pas explicitement nommé Pékin après cette réunion de trois jours dans la capitale nippone.


Les termes utilisés dans leur déclaration à l'issue de ce 10e sommet triennal des dirigeants des îles du Pacifique (PALM) sont cependant plus forts que lors du précédent rassemblement organisé de manière virtuelle en 2021.

"Les dirigeants se sont engagés à garantir une région Asie-Pacifique stable et prospère, ont noté avec inquiétude le renforcement militaire rapide qui n'est pas propice à cet objectif, et ont appelé à un engagement proactif, responsable et transparent pour maintenir la paix et la sécurité régionales"
, indique le communiqué.

Avec le soutien des États-Unis, le Japon a renforcé sa coopération en matière de défense dans l'espace Asie-Pacifique très disputé, où la Chine offre également son soutien en matière d'infrastructures et de sécurité.


Les navires transportant des importations énergétiques vitales pour le Japon passent par les voies navigables entourant les membres du Forum, qui sont également d'importantes zones de pêche pour Tokyo.


"L'environnement qui nous entoure a beaucoup changé depuis le premier sommet PALM, et nous sommes confrontés à des défis complexes",
a relevé le Premier ministre japonais Fumio Kishida devant la presse.

La Chine a notamment signé un pacte de sécurité, un temps tenu secret, avec les îles Salomon en 2022.


Et en janvier, Nauru, membre du FIP, a rompu ses liens avec Taïwan en faveur de la Chine. Il ne reste depuis plus que 12 États dans le monde qui reconnaissent Taipei sur le plan diplomatique, dont les Palaos, un autre membre du Forum.

La déclaration de jeudi appelle à un
"ordre maritime libre, ouvert et durable fondé sur l'État de droit".

"Les partenaires du PALM vont (...) renforcer les échanges en matière de défense par le biais d'escales dans le Pacifique pour des avions et des navires des Forces japonaises d'autodéfense"
, indique le document.

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