ONU: Une attaque terrestre d'Israël à Rafah conduirait à une "catastrophe humanitaire colossale"

17:4310/05/2024, vendredi
AFP
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.
Crédit Photo : IHA / Archive
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.

Une attaque terrestre israélienne à Rafah conduirait à une "catastrophe humanitaire colossale", a averti le secrétaire général de l'ONU vendredi, après le départ, sans accord, des négociateurs d'Israël et du Hamas des pourparlers en vue d'une trêve au Caire.

"Une attaque terrestre massive à Rafah conduirait à une catastrophe humanitaire colossale et mettrait un terme à nos efforts pour soutenir les populations alors que la famine menace"
, a déclaré le secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres lors d'une visite à Nairobi.

La situation dans cette ville du sud de la bande de Gaza est
"sur le fil du rasoir"
, a-t-il ajouté.

"Nous sommes activement engagés avec toutes les parties concernées pour la reprise de l'entrée des fournitures vitales -y compris le carburant désespérément nécessaire- par les points de passage de Rafah et de Kerem Shalom"
, a affirmé M. Guterres, en réitérant ses appels au cessez-le-feu.

Malgré la réouverture mercredi du passage de Kerem Shalom, l'acheminement de l'aide reste
"extrêmement difficile"
, selon le bureau de l'agence humanitaire des Nations Unies (OCHA) dans les territoires palestiniens.

Vendredi, Israël a multiplié les frappes et les tirs d'artillerie sur la bande de Gaza, notamment sur Rafah, ont rapporté des correspondants de l'AFP.


À Rafah, dernière ville du sud de Gaza avant la frontière égyptienne, qui abrite près de 1,4 million de Palestiniens, les opérations militaires contre le Hamas paralysent l'entrée de l'aide humanitaire et ont déjà poussé 110.000 personnes à fuir, selon l'ONU.


Jeudi, une session de pourparlers indirects visant à arracher une trêve entre Israël et le mouvement de résistance Palestinien, après sept mois de guerre, s'est achevée sans accord au Caire.

Le Président américain, Joe Biden, avait pour la première fois la veille menacée de cesser des livraisons d'armes à Israël, dont les États-Unis sont le principal soutien militaire, si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu mettait à exécution sa menace d'offensive sur Rafah.


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