France: après Cazeneuve, Royal et Bouamrane, Beaudet pressenti pour Matignon

18:002/09/2024, Pazartesi
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Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Thierry Beaudet.
Crédit Photo : ALAIN JOCARD / AFP
Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Thierry Beaudet.

La nomination du prochain Premier ministre français se fait toujours attendre et Thierry Beaudet est le plus récent des noms cités par la presse française pour Matignon.

Plus de 50 jours après les élections législatives anticipées, le Président français Emmanuel Macron n'a toujours pas annoncé, ce lundi, le successeur de Gabriel Attal.


Le chef de l'État français a écarté le nom de Lucie Castets, la candidate du Nouveau front populaire (NFP) pour Matignon, laissant ainsi place à des spéculations et à l'émergence de nouvelles figures, particulièrement au sein du Parti socialiste (PS).


Parmi les noms évoqués, Ségolène Royal reste l'une des personnalités les plus en vue. Bien qu'elle affirme ne pas être candidate, Royal a déclaré sur LCI qu'elle était
"disponible pour constituer un gouvernement d'union républicaine",
citant les nombreux appels et soutiens qu'elle aurait reçus.

Emmanuel Macron a rencontré Bernard Cazeneuve à l'Élysée, ce lundi.


L'ancien ministre de l'Intérieur et Premier ministre sous François Hollande, est également cité parmi les potentiels candidats à Matignon.


Bien qu'il n'ait pas exprimé publiquement son souhait de briguer le poste, ses proches, tels que Stéphane Le Foll, saluent ses compétences et son indépendance.


Cependant, son départ du PS en 2022, suite à l'alliance avec La France Insoumise (LFI), rend sa nomination complexe, notamment en raison des critiques émanant de Jean-Luc Mélenchon et d'autres figures de gauche.


Enfin, Karim Bouamrane, maire de Saint-Ouen, est perçu comme une nouvelle figure montante du PS. Récemment salué par le New York Times, Bouamrane a affirmé sur TF1 qu'il n'était
"candidat à rien"
, tout en précisant qu'il serait
"en capacité"
de prendre les fonctions de Premier ministre si les forces politiques du Nouveau Front populaire (NFP) le soutenaient.

Le dernier nom en date, cité par la presse française pour Matignon et celui de Thierry Beaudet. Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et ancien président de la Fédération nationale de la Mutualité française, est réputé pour sa proximité avec les partenaires sociaux, selon le quotidien Le Monde.

Dans ce cadre, Bertrand Gaume, préfet du Nord et des Hauts-de-France, serait pressenti pour diriger le cabinet de cet éventuel Premier ministre.


Contexte politique


Pour rappel, après une série de consultations avec les responsables des partis et les présidents des chambres parlementaires, le Président français Emmanuel Macron a écarté, lundi 26 août, la formation d'un gouvernement dirigé par Lucie Castets et soutenu par le Nouveau Front Populaire (NFP).


Dans ce contexte tendu, Emmanuel Macron a engagé
"un nouveau cycle de consultations"
dès le 27 août, avec pour objectif de trouver une issue acceptable à cette crise politique inédite sous la Vᵉ République.

Les consultations entre le chef d'État français et les dirigeants des groupes politiques avaient débuté vendredi 23 août, soit 47 jours après le second tour des élections législatives anticipées.


Ces échanges ont marqué la première étape d'une série de discussions visant à établir une coalition stable, nécessaire pour la gouvernance du pays après des élections législatives marquées par une absence de majorité absolue, selon une déclaration de l'Élysée à Anadolu.


Selon la Présidence française:


Le verdict des urnes contraint tout le monde à changer de logique et à rentrer dans une logique de coalition.

Lors des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, la coalition du NFP (gauche) a réuni le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée nationale, avec 72 députés LFI (La France Insoumise), 66 députés socialistes et apparentés, 38 députés pour le groupe Écologiste et social, 17 députés GDR (Gauche démocrate et républicaine), soit un total de 193 sièges sur 577.


La coalition présidentielle se positionne en deuxième force politique de l'Assemblée nationale avec 99 députés Ensemble pour la République, 36 députés Les Démocrates, 31 députés Horizons & Indépendants, soit un total de 166 sièges.

Le RN et ses alliés, pourtant largement vainqueurs du premier tour des législatives, arrivent en troisième position avec 126 députés affiliés au groupe RN et 16 députés du groupe À Droite, présidé par Éric Ciotti, soit un total de 142 sièges.


Les centristes du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot) occupent 21 sièges, tandis que la Droite républicaine recense 47 sièges.


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