Plus de 50 jours après les élections législatives anticipées, le Président français Emmanuel Macron n'a toujours pas annoncé, ce lundi, le successeur de Gabriel Attal.
Le chef de l'État français a écarté le nom de Lucie Castets, la candidate du Nouveau front populaire (NFP) pour Matignon, laissant ainsi place à des spéculations et à l'émergence de nouvelles figures, particulièrement au sein du Parti socialiste (PS).
Emmanuel Macron a rencontré Bernard Cazeneuve à l'Élysée, ce lundi.
L'ancien ministre de l'Intérieur et Premier ministre sous François Hollande, est également cité parmi les potentiels candidats à Matignon.
Bien qu'il n'ait pas exprimé publiquement son souhait de briguer le poste, ses proches, tels que Stéphane Le Foll, saluent ses compétences et son indépendance.
Cependant, son départ du PS en 2022, suite à l'alliance avec La France Insoumise (LFI), rend sa nomination complexe, notamment en raison des critiques émanant de Jean-Luc Mélenchon et d'autres figures de gauche.
Dans ce cadre, Bertrand Gaume, préfet du Nord et des Hauts-de-France, serait pressenti pour diriger le cabinet de cet éventuel Premier ministre.
Pour rappel, après une série de consultations avec les responsables des partis et les présidents des chambres parlementaires, le Président français Emmanuel Macron a écarté, lundi 26 août, la formation d'un gouvernement dirigé par Lucie Castets et soutenu par le Nouveau Front Populaire (NFP).
Les consultations entre le chef d'État français et les dirigeants des groupes politiques avaient débuté vendredi 23 août, soit 47 jours après le second tour des élections législatives anticipées.
Ces échanges ont marqué la première étape d'une série de discussions visant à établir une coalition stable, nécessaire pour la gouvernance du pays après des élections législatives marquées par une absence de majorité absolue, selon une déclaration de l'Élysée à Anadolu.
Selon la Présidence française:
Le verdict des urnes contraint tout le monde à changer de logique et à rentrer dans une logique de coalition.
Lors des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, la coalition du NFP (gauche) a réuni le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée nationale, avec 72 députés LFI (La France Insoumise), 66 députés socialistes et apparentés, 38 députés pour le groupe Écologiste et social, 17 députés GDR (Gauche démocrate et républicaine), soit un total de 193 sièges sur 577.
Le RN et ses alliés, pourtant largement vainqueurs du premier tour des législatives, arrivent en troisième position avec 126 députés affiliés au groupe RN et 16 députés du groupe À Droite, présidé par Éric Ciotti, soit un total de 142 sièges.
Les centristes du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot) occupent 21 sièges, tandis que la Droite républicaine recense 47 sièges.