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Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a tiré la sonnette d'alarme, mardi, concernant une crise humanitaire au Niger que "la crise politique en cours" et les sanctions imposées au pays dans la foulée de la prise du pouvoir par les militaires risquent d'engendrer.
C'est ce qui ressort des déclarations du représentant du HCR au Niger, Emmanuel Gignac, lors d'un point de presse à Genève.
"La crise politique en cours, sans solution claire en vue, génère de l'incertitude et de l'inquiétude alors que le pays continue de subir des attaques répétées de la part de groupes armés non étatiques, en particulier près des frontières du Mali et du Burkina Faso"
, a relevé Emmanuel Gignac.
Il a également évoqué la fermeture des frontières et les sanctions imposées par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) au Niger, s'inquiétant que ces sanctions ne prévoient actuellement aucune exemption humanitaire.
Si ces sanctions
"ne sont pas levées et si nous ne sommes pas en mesure d'acheminer suffisamment d'aide humanitaire, cela pourrait avoir des effets catastrophiques"
à moyen terme, a-t-il estimé. Selon le représentant du HCR au Niger, les humanitaires ne sont actuellement
"pas prêts (...) à faire face à un afflux soudain ou à un mouvement de population"
en l'espace de quelques jours.
"C'est pourquoi il est important de mettre en place un régime d'exemptions"
humanitaires aux sanctions, a-t-il conclu. Depuis la prise du pouvoir par les militaires le 26 juillet dernier, le Niger est visé par de nombreuses sanctions émanant notamment de la CEDEAO, mais également de la Banque mondiale ou encore de l’Union européenne.
Les sanctions prises par la CEDEAO consistent essentiellement en la suspension des transactions financières avec le Niger et le gel de toutes les transactions de service, incluant les transactions énergétiques.
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