Crédit photo: LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
Deux des cinq policiers du RAID, l'unité d'élite de la police nationale, qui avaient été placés en garde à vue mardi dans le cadre de l'enquête sur le décès de Mohamed en marge des émeutes à Marseille, ont été relâchés le même jour selon l'annonce du parquet de la ville et relayée dans un communiqué par une radio publique française.
Les gardes à vue des trois autres membres du RAID ont été quant à elles maintenues et ils restent entendus dans les locaux de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Une vingtaine de leurs collègues ont, par ailleurs, été entendus dans la journée en tant que témoins.
La famille de la victime s’est dite
"soulagée d'apprendre la possible identification des tireurs"
, a fait savoir son avocat, Me Arié Alimi.
"Elle attend de connaître le sort judiciaire de ces policiers du RAID"
, a-t-il précisé dans une publication sur le réseau social X (anciennement Twitter).
Le jeune livreur de 27 ans était décédé dans la nuit du 1er au 2 juillet après avoir été retrouvé inanimé dans la rue, puis évacué vers un hôpital.
Si dans les premières 48 heures, sa mort a été présentée à sa famille
"comme une simple crise cardiaque",
le cousin de la victime, rencontré par Anadolu dans la cité Air-Bel, où il vivait, assure que ce n’est qu’après
"une autopsie demandée par le procureur"
qu’ils ont
"découvert qu’il avait été touché à deux reprises par un flashball, à la jambe et sur le côté du thorax"
.
"Il n’était pas dans les émeutes, il travaillait depuis son arrivée en France en 2017. C’était un très bon père de famille. On veut savoir ce qu’il s’est passé"
, déclarait ce même cousin à Anadolu le 6 juillet dernier, en marge d’un rassemblement organisé en sa mémoire.
Une enquête a été ouverte par l’IGPN pour déterminer les circonstances de ces tirs et tenter d’en établir la provenance.
Pour rappel, Mohamed, jeune ressortissant algérien, a été retrouvé mort après qu’il a filmé un contrôle de police à proximité de la rue Saint-Ferréol à Marseille, alors que le centre-ville était le théâtre d’émeutes.
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