Israël: un ex-porte-parole de Netanyahu soupçonné de fuites de documents confidentiels

La rédaction
11:094/11/2024, lundi
AFP
Les chefs de l'opposition israélienne Yair Lapid (D) et Benny Gantz(G) réagissent après qu'un tribunal a déclaré dimanche qu'un ex-porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été arrêté pour avoir diffusé à la presse sans autorisation des documents militaires confidentiels à Tel-Aviv, le 03 novembre 2024.
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Les chefs de l'opposition israélienne Yair Lapid (D) et Benny Gantz(G) réagissent après qu'un tribunal a déclaré dimanche qu'un ex-porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été arrêté pour avoir diffusé à la presse sans autorisation des documents militaires confidentiels à Tel-Aviv, le 03 novembre 2024.

Un ancien porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été arrêté pour avoir divulgué à la presse, sans autorisation, des documents militaires confidentiels.

Cette fuite aurait pu compromettre un accord pour la libération des otages retenus à Gaza, a rapporté un tribunal israélien dimanche.


Quatre personnes sont actuellement en détention, y compris des membres de l'appareil sécuritaire israélien et Eliezer Feldstein, ancien collaborateur de M. Netanyahu, a précisé le tribunal de Rishon LeZion (centre).

Une enquête a été ouverte par le Shin Bet, les services de renseignement intérieur, et par l'armée, après que deux journaux, le Jewish Chronicle londonien et le grand quotidien allemand Bild, aient publié en septembre des articles basés sur des documents militaires confidentiels.


L'un des articles décrivait un plan supposé de Yahya Sinwar, le défunt chef politique du Hamas, pour fuir la Bande de Gaza avec les otages vers l'Égypte par le "couloir de Philadelphie", une zone tampon le long de la frontière. L'autre article se basait sur des notes présentées comme provenant de la direction du Hamas, concernant la stratégie de son chef pour faire échouer les négociations sur la libération des otages.

Ces informations, en partie fausses, auraient, selon le tribunal,
"porté atteinte à la capacité des agences de sécurité à atteindre l'objectif de libérer les personnes enlevées"
. Le tribunal a émis un avis de censure sur une grande partie de l'enquête.

Les opposants à M. Netanyahu soupçonne le Premier ministre d'avoir utilisé ces fuites pour justifier son refus d'abandonner le contrôle du corridor entre l'Égypte et le sud de Gaza, un point de discorde majeur dans les pourparlers de trêve avec le Hamas, qui sont au point mort depuis l'été.

"Selon l'enquête, des associés de M. Netanyahu ont fait fuiter des documents confidentiels et des documents falsifiés pour nuire à une possible libération des otages"
, a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, lors d'une conférence de presse. De plus, il a ajouté:

Si Netanyahu savait, il est complice d'une des plus grosses violations de la sécurité de l'Histoire. S'il ne savait pas, alors de quoi est-il au courant ?

M. Netanyahu a rapidement réfuté ces accusations, affirmant dans un communiqué que le document publié par Bild n'était
"pas arrivé"
à son bureau. Sans mentionner M. Feldstein, il a précisé que ce dernier
"n'avait jamais participé à des réunions sécuritaires ou consulté des documents confidentiels"
.

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