Crédit Photo : Arif ALI / AFP
Des personnes marchent sur des voies ferrées jonchées d'ordures, dans un contexte de pollution à Lahore, le 4 novembre 2024.
Les autorités pakistanaises ont annoncé dimanche la fermeture de toutes les écoles primaires de Lahore, la deuxième plus grande ville du pays, pour une semaine, en raison d'une détérioration sans précédent de la qualité de l'air due à un épais brouillard de pollution.
Le gouvernement de la province du Pendjab, dont Lahore est la capitale, a pris cette mesure pour éviter d'exposer des millions d'enfants à un niveau de pollution plusieurs fois supérieur aux seuils considérés comme dangereux.
"Tous les cours pour les enfants jusqu'à l'âge de 10 ans, dans les établissements publics, privés et d'éducation spécialisée, resteront fermés pour une semaine, de lundi à samedi"
, précise une notification des autorités locales. La pollution atmosphérique, mesurée dimanche à un indice de plus de 1 000 par IQAir, une entreprise spécialisée dans la technologie de la qualité de l'air, dépasse largement le niveau de 300, qualifié de
.
Les autorités évalueront de nouveau la situation samedi pour décider d'une éventuelle prolongation de cette fermeture. Cette décision intervient quelques jours après que le gouvernement du Pendjab a recommandé aux écoles spécialisées de Lahore de mettre en congé de trois mois les étudiants les plus sensibles à la mauvaise qualité de l'air.
Lahore, centre culturel du Pakistan et foyer de plus de 14 millions d'habitants, est confrontée chaque année à un mélange de brume et de polluants, un problème de santé publique attribué aux brûlis agricoles en Inde voisine, ainsi qu'aux émissions industrielles et automobiles. Le gouvernement a interdit plusieurs activités responsables de pollution, notamment la combustion de résidus agricoles, de déchets solides, de pneus et de plastiques, ainsi que les véhicules émettant des fumées visibles.
Le port du masque a été recommandé pour se protéger des effets du smog, mais peu suivent cette consigne. Cette année, l'arrivée précoce du smog a également conduit la ministre en chef du Pendjab, Maryam Nawaz, à envisager une coopération avec le Pendjab indien, qui, avec la capitale nationale Delhi, subit depuis longtemps le même problème.
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