La Corée du Nord tire des missiles à courte portée avant la présidentielle américaine

11:255/11/2024, mardi
AFP
Un homme regarde un téléviseur diffusant un bulletin d'information avec des images d'un essai de missile nord-coréen, dans une gare de Séoul, le 5 novembre 2024.
Crédit Photo : Anthony WALLACE / AFP
Un homme regarde un téléviseur diffusant un bulletin d'information avec des images d'un essai de missile nord-coréen, dans une gare de Séoul, le 5 novembre 2024.

La Corée du Nord a tiré tôt mardi une salve de missiles balistiques à courte portée, a annoncé l'armée sud-coréenne, son deuxième lancement en cinq jours, à quelques heures de l'élection présidentielle américaine.

Le tir de
"plusieurs missiles balistiques à courte portée"
vers les eaux situées à l'est de la péninsule coréenne a été détecté vers 07H30 mardi (22H30 GMT lundi), a précisé l'état-major interarmées sud-coréen.
"En prévision de nouveaux lancements, nos forces armées ont renforcé leur surveillance et leur vigilance"
, a ajouté l'état-major, indiquant qu'il partageait des informations avec Tokyo et Washington.

Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a confirmé le lancement de
"plusieurs missiles balistiques"
, précisant qu'ils sont tombés en dehors de la zone économique exclusive (ZEE) japonaise. La Corée du Nord, dotée de l'arme nucléaire, avait déjà testé jeudi son missile balistique intercontinental (ICBM) le plus avancé. Ce lancement a été interprété comme une réponse à des accusations selon lesquelles Pyongyang aurait envoyé des milliers de soldats en Russie.

Ce tir intervient également quelques heures après que les ministres de la Défense des États-Unis et de la Corée du Sud ont appelé Pyongyang à retirer ses troupes de Russie. Washington estime qu'environ 10.000 soldats nord-coréens pourraient être déployés aux côtés des forces russes en Ukraine. Dimanche, la Corée du Sud, le Japon et les États-Unis ont répliqué avec un exercice aérien conjoint impliquant un bombardier lourd américain B-1B et des chasseurs sud-coréens et japonais.


Les exercices militaires conjoints entre Séoul et Washington irritent régulièrement Pyongyang, qui les considère comme des manœuvres hostiles.

"Nature agressive"


Kim Yo Jong, la sœur influente du dirigeant Kim Jong Un, a critiqué les exercices conjoints dans un communiqué de l'agence de presse KCNA. Elle a affirmé que ces actions justifiaient le développement des forces nucléaires nord-coréennes et a prévenu qu'une rupture de l'équilibre des forces pourrait signifier
"une guerre"
.

Des analystes suggèrent que cette série de tests pourrait être une tentative de détourner l'attention du supposé déploiement de troupes en Russie, ou de marquer l'approche des élections américaines.


Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Moscou et Pyongyang ont renforcé leur coopération, allant jusqu'à conclure un accord de défense mutuelle en juin. Les États-Unis soupçonnent la Corée du Nord de fournir des armes et des troupes à la Russie pour soutenir ses opérations en Ukraine.

En réponse, la Corée du Sud examine désormais la possibilité de fournir des armes à l'Ukraine, malgré sa politique de longue date de non-intervention dans les conflits actifs.


La Corée du Nord n'a pas confirmé l'envoi de troupes en Russie, mais un vice-ministre des Affaires étrangères a affirmé en octobre que cela respecterait le droit international si un tel déploiement devait avoir lieu.

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