Le président de la mosquée de Pessac, Abdourahmane Ridouane, est placé sous contrôle judiciaire en attendant son procès qui se tiendra le 13 janvier prochain, dans le cadre de la procédure lancée à son encontre pour avoir partagé une publication rendant hommage à Ismaïl Haniyeh.
Accusé d'apologie de terrorisme, il avait été placé en garde à vue jeudi, en vertu d'un signalement effectué par le ministère de l'Intérieur. Sa comparution, qui devait se tenir ce lundi devant le tribunal de Meaux (région parisienne), a été renvoyée au 13 janvier par le magistrat.
De fait, alors qu'il est détenu dans un Centre de rétention administrative (CRA) depuis le 8 août dernier suite à une procédure d'expulsion initiée par le gouvernement français qui refuse de lui renouveler son titre de séjour, le responsable associatif va être remis en liberté dès mercredi, au terme de 90 jours de rétention, comme l'a annoncé son avocat maître Sefen Guez Guez dans une publication sur le réseau social X.
Cette décision intervenait alors qu'il avait pourtant remporté, quelques jours plus tôt, un recours intenté en référé devant la justice administrative enjoignant la préfecture à lui délivrer un titre de séjour.
Si Abdourahmane Ridouane a bien été perquisitionné et interpellé le 8 août dernier et placé en CRA dans l'attente de son expulsion, les autorités ne sont pas parvenues à le renvoyer au Niger, d'où il est arrivé en 1990.
Selon les informations d'Anadolu, le Niger n'aurait pas répondu à la demande de laisser-passer consulaire, seul document permettant son renvoi, en l'absence du passeport d'Abdourahmane Ridouane.
À noter que ce dernier fait partie de la longue liste de responsables religieux et associatifs musulmans à être ciblé par les autorités administratives sur fond d'accusations de séparatisme et de soutien à la cause palestinienne.