Le magnat de l'immobilier vietnamien Truong My Lan (C) regarde le tribunal à Ho Chi Minh Ville le 4 novembre 2024.
À partir de ce lundi, une cour d'appel vietnamienne examine la requête déposée par Truong My Lan, 68 ans, la présidente du conglomérat immobilier Van Thinh Phat, condamnée à mort en avril dernier pour détournement de fonds.
Mme Lan aurait orchestré des manœuvres complexes impliquant près de 25 milliards d’euros sur une décennie via des obligations émises par la Saigon Commercial Bank (SCB), en collaboration avec des fonctionnaires du secteur bancaire.
Le tribunal de Ho Chi Minh, situé au sud du Vietnam, examinera l'appel de Mme Lan ainsi que ceux de 47 autres accusés. Cent avocats participeront aux audiences, prévues pour durer trois semaines.
Mme Lan a également sollicité l'annulation de frais de justice avoisinant 24,3 millions d’euros.
Dans sa demande, elle conteste la sévérité de sa condamnation et appelle la cour à envisager une décision plus
"indulgente et humaine"
. En dépit de l’ampleur de l’affaire, certaines victimes, comme Le Hang, 84 ans, qui a perdu plus de 500 000 dollars, ne souhaitent pas la mort de Mme Lan, jugeant qu’elle
"doit vivre pour réparer ce qu’elle a fait".
En parallèle, Mme Lan a été condamnée en octobre à la prison à perpétuité pour d’autres accusations incluant blanchiment d’argent, fraude et transfert illégal de fonds à l'étranger. Les affaires autour de Truong My Lan font partie d’une campagne anticorruption de grande envergure, menée par le pouvoir communiste et visant à assainir le secteur privé et public.
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