Crédit Photo : LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
Le président français, Emmanuel Macron.
En visite surprise à Marseille, mardi matin, le président français Emmanuel Macron a été interpellé à plusieurs reprises par des habitants sur la situation dramatique à Gaza qui lui reprochait de pratiquer "deux poids, deux mesures" dans son action en Ukraine et à Gaza.
Le chef de l'État, qui s'est livré à un bain de foule dans la cité de La Castellane, a eu à répondre à ses concitoyens, qui l'exhortent à agir pour les Palestiniens.
Au nom de Dieu, ne laissez pas ces enfants mourir.
"Cela fait presque 7 mois que je ne fais que pleurer. Je ne dors plus, c'est tellement dur. Ils n'ont plus de parents, des enfants sont morts, il faut arrêter ça, c'est un carnage, même dans la guerre"
, lui a lancé une grand-mère, en larmes en lui rappelant que
"ça fait 75 ans que ça dure".
Face à l'émotion de cette habitante marseillaise, le chef de l'État a rétorqué en soulignant que la France était engagée en matière humanitaire pour fournir de l'aide à la population civile dans la Bande de Gaza.
La
"nature des opérations qui sont menées est inacceptable",
a, néanmoins, concédé Emmanuel Macron réaffirmant que
"le droit à se défendre ne justifie pas de ne pas respecter le droit humanitaire".
Plus tôt, un homme s'était déjà adressé au président de la République pour l'alerter sur le sort des Palestiniens.
"Je suis né avec ce conflit, je vais mourir avec ce conflit, ça me rend triste" et "vous ne faites rien en matière économique vis-à-vis d'Israël",
lui a-t-il lancé avant de considérer que
"c'est ce qui peut faire déborder les cités".
Là encore, Emmanuel Macron a répliqué en martelant que la France était engagée d'un point de vue humanitaire. Et de plaider:
Nous sommes le seul pays qui a organisé une trêve humanitaire (…). Nous demandons un cessez-le-feu et nous devons trouver un compromis politique.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice dans la Bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel Aviv à comparaitre devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour
Israël a également imposé un blocus total sur la bande de Gaza, laissant sa population, en particulier les habitants du nord de l'enclave palestinienne, au bord de la famine.
La guerre israélienne a provoqué, en outre, le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, en raison de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon l'ONU.
Israël est accusé de génocide devant la CIJ. Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir que l'aide humanitaire soit fournie aux civils de Gaza.
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