Moscou et Kiev s'affrontent à partir de lundi à la Cour internationale de justice (CIJ) dans une procédure lancée par l'Ukraine, qui accuse la Russie d'avoir utilisé à tort des allégations de génocide pour justifier son invasion en 2022.
Des représentants des deux nations en guerre présenteront leurs arguments devant des juges au siège de la cour, au somptueux Palais de la Paix à La Haye, dans un contentieux autour de la légitimité ou non de la plus haute juridiction de l'ONU à ordonner la fin de l'opération militaire russe en Ukraine.
Conflit sur la compétence
C'est la première fois qu'un représentant russe s'adresse au tribunal dans cette affaire.
Plus de 30 autres pays – tous des alliés occidentaux de l'Ukraine – auront également l'occasion d'intervenir en faveur de Kiev.
La CIJ traite également une affaire distincte déposée par l’Ukraine, alléguant que la Russie aurait soutenu les rebelles séparatistes dans l'est de l'Ukraine pendant des années avant l'invasion.
La CIJ a été créée après la Seconde Guerre mondiale pour régler les différends entre les États membres de l'ONU lorsqu'ils ne peuvent pas résoudre les problèmes eux-mêmes. Ses décisions sont sans appel, mais elle n'a aucun moyen de les faire appliquer.
Dans une affaire distincte en cours devant la juridiction, Kiev accuse Moscou d'avoir violé un traité de financement du terrorisme en soutenant les séparatistes dans l'Est de l'Ukraine depuis 2014.