La France a annoncé son intention d'intervenir dans l'affaire du génocide des Rohingyas portée devant la Cour internationale de justice (CIJ), tout en faisant part de la conclusion de plusieurs accords bilatéraux, dont l'un consacre la vente de 10 avions Airbus A350, lors d'une conférence de presse tenue à Dacca.
La décision a été annoncée, lundi, dans une déclaration commune publiée au terme de la rencontre entre le président français, Emmanuel Macron et la Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, à Dacca.
Plus de 1,2 million de musulmans rohingyas, déplacés de force du Myanmar, vivent dans des camps surpeuplés à Cox's Bazar, au Bangladesh, et à Bhasan Char, une île du golfe du Bengale.
La plupart des réfugiés ont fui une répression militaire brutale en août 2017 à Rakhine, un État situé sur la côte ouest du Myanmar à majorité bouddhiste.
La France a également salué la générosité du Bangladesh, qui a fourni des abris et une aide humanitaire aux Rohingyas déplacés de force du Myanmar au fil des années.
Vente de 10 Airbus A350
La France et le Bangladesh ont conclu plusieurs accords dont l’un actant la vente de 10 Airbus A350, a annoncé lundi matin le président Emmanuel Macron au cours de la conférence de presse depuis Dacca.
À l’invitation d'Emmanuel Macron, la Première ministre du Bangladesh Sheikh Hasina avait effectué une visite officielle en France du 9 au 14 novembre 2021.
Emmanuel Macron a quitté Dacca lundi après avoir effectué une visite de deux jours au Bangladesh. La visite, dont l'objectif était d'intensifier les relations commerciales et diplomatiques entre les deux pays, était la première d'un président français en 33 ans.
François Mitterrand, en 1990, était le dernier président français à effectuer une visite au Bangladesh.