Le logo du géant gazier russe Gazprom, contrôlé par l'État, est visible devant le bâtiment du gouvernement russe à Moscou le 1er juillet 2006.
L'Italie a convoqué samedi l'ambassadeur russe après que Moscou a annoncé faire passer la filiale d'Ariston Thermo Group sous le contrôle du géant public russe de l'énergie Gazprom, a annoncé le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani.
"Le gouvernement exige des clarifications au sujet de la nationalisation d'Ariston Thermo Group"
, entreprise spécialisée dans le matériel de chauffage et de production d'eau chaude, a-t-il affirmé sur le réseau social X, anciennement Twitter.
"(Nous) travaillons également avec Bruxelles, en liaison avec l'Allemagne"
, tandis que Bosch a également été visé, a-t-il ajouté.
Dans un autre message, M. Tajani dit avoir échangé avec les responsables d'Ariston et que Rome
"se tient aux côtés des entreprises, prête à les protéger sur tous les marchés internationaux".
La prise de contrôle a été actée dans un décret russe publié vendredi, bien que daté de jeudi, signé par le président Vladimir Poutine.
Selon le texte, il transfère le contrôle de 100% des actions d'Ariston dans des entreprises russes -Ariston Thermo Rus, qui appartenait à Ariston Holding NV et BSH Household Appliances, détenu par l'allemand BSH Hausgeräte GmbH - à Gazprom Household Systems, une filiale du géant étatique russe Gazprom.
Contacté au sujet de cette annonce, BSH Hausgeräte GmbH a indiqué
"être en discussion avec l'administrateur désigné, Gazprom Household Systems"
. L'entreprise allemande a indiqué ne pas pouvoir faire d'autres commentaires à ce stade.
Il a précisé ne plus importer d'appareils électroménagers et de pièces détachées en Russie. Les deux usines de Saint-Pétersbourg, où il produisait des réfrigérateurs et des machines à laver, sont fermées depuis mars 2022, a-t-il écrit.
Depuis l'invasion de l'Ukraine, Moscou s'est emparé des filiales russes de plusieurs entreprises occidentales, notamment de Danone ou du fabricant de bière danois Carlsberg, les passant sous ce qu'il qualifie de
"contrôle temporaire".
Elle a présenté ces mesures comme une réponse aux sanctions occidentales imposées aux entreprises russes.
Les responsables occidentaux et certaines de ces entreprises ont de leur côté dénoncé une
"nationalisation"
par Moscou.
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