Burkina Faso: Libération de l'avocat Guy Hervé Kam après plus de cinq mois de détention

12:1611/07/2024, jeudi
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Le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida (g) Guy Hervé Kam (d), avocat du mouvement "le ballet citoyen" discutent dans un camp militaire à Ouagadougou le 31 octobre 2014.
Crédit Photo : ISSOUF SANOGO / AFP
Le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida (g) Guy Hervé Kam (d), avocat du mouvement "le ballet citoyen" discutent dans un camp militaire à Ouagadougou le 31 octobre 2014.

L'avocat burkinabè Me Guy Hervé Kam, qui avait été mis en examen et placé en détention provisoire le 29 mai 2024 pour "complicité de complot contre la sûreté de l'État et association de malfaiteurs", a été mis en liberté mercredi par la justice militaire, a annoncé son mouvement dans un communiqué.

Lundi, la chambre de contrôle du tribunal militaire de Ouagadougou a rendu son arrêt infirmant l'ordonnance de placement en détention et, par conséquent, sa mise en liberté, selon le communiqué qui précise que
"ce jour 10 juillet 2024 dans la soirée, il (Guy Hervé Kam) a été libéré et a pu regagner son domicile".

Le 24 janvier 2024, aux environs de 23 heures, Guy Hervé Kam, de retour de Bobo-Dioulasso (ouest), avait été arrêté à son arrivée à l'aéroport de Ouagadougou par des agents qui se sont présentés comme étant de la Direction de la sûreté de l'État. L'avocat et cofondateur du mouvement de la société civile Balai Citoyen avait été accusé d'atteinte à la sûreté de l'État.


Le 18 avril 2024, la Cour administrative d'appel de Ouagadougou a ordonné sa libération.

Le 29 mai, alors qu'il était enfin libéré près de son domicile, il a été arrêté par les forces de sécurité de l'État. Le 30 mai, il a été présenté à un juge d'instruction qui l'a mis en examen pour
"complot et association de malfaiteurs"
, puis a ordonné son placement en détention provisoire. Ses avocats avaient interjeté appel contre cette décision.

Début juin, le procureur militaire, le capitaine Ferdinand Ahmed Sountoura, avait expliqué que Me Guy Hervé Kam et trois autres civils s'étaient associés à des militaires et ex-militaires pour porter atteinte à la sûreté de l'État, courant août 2023.


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